Qu’est ce que / Théorie de la mise à l’agenda : Définition, concept et qu’est-ce que c’est ?
Contents
- 1 Qu’est ce que / Théorie de la mise à l’agenda : Définition, concept et qu’est-ce que c’est ?
- 1.1 Ses créateurs et le contexte historique dans lequel la théorie est apparue
- 1.2 Les questions qui sont pertinentes pour les médias finissent par créer un agenda public et un agenda politique.
- 1.3 Observer les conclusions
- 1.4 Pour certains analystes de la communication, la théorie de McCombs et Shaw n’est plus valable.
- 1.5 Technique de censure et de manipulation motivée par l’argent et le pouvoir
Les médias, connus comme le quatrième pouvoir, exercent une influence indéniable sur l’ensemble de la société. Une grande partie des conversations que nous avons au quotidien sont liées aux informations qui nous parviennent par la télévision, la radio ou la presse. A ce sujet, il existe un cadre théorique général qui peut nous aider à mieux comprendre le rôle des médias : la théorie de l’agenda setting.
Ses créateurs et le contexte historique dans lequel la théorie est apparue
Maxwell McCombs et Donald L Shaw ont lancé en 1972 l’idée de la fixation de l’agenda des médias dans leur livre ‘The evolution of Agenda Setting’.
À l’époque, l’actualité mondiale se concentrait en priorité sur trois sujets : des terroristes palestiniens assassinaient 11 athlètes israéliens pendant les Jeux olympiques de 1972, la guerre du Vietnam était dans sa phase finale et le président Nixon était empêtré dans le scandale du Watergate.
Plus tôt, les auteurs de cette théorie ont analysé la campagne présidentielle de 1968 aux États-Unis et ont constaté que les préoccupations politiques et sociales des Américains étaient directement associées aux reportages des médias grand public.
Les observations empiriques menées dans le cadre de cette théorie ont montré que les questions considérées comme importantes pour la société dans son ensemble coïncidaient pleinement avec les informations diffusées par les médias.
Les questions qui sont pertinentes pour les médias finissent par créer un agenda public et un agenda politique.
Le principe général de cette théorie est simple : les informations diffusées dans les médias conditionnent les opinions des citoyens. Ainsi, les médias ne nous imposent pas ce que nous devons penser d’une question, mais d’une certaine manière, ils nous ‘forcent’ à penser à tout ce qui est mis à l’ordre du jour des médias. À partir de cette idée initiale, un certain nombre d’évaluations générales ont été présentées :
1) nos schémas mentaux sont le reflet direct des médias et ne correspondent pas toujours à ce qui s’est passé dans la réalité,
2) une grande partie de ce qui est important et de ce qui est secondaire dans nos vies ne vient pas de nous-mêmes mais de l’agenda médiatique, et
3) le processus de communication par lequel les nouvelles sont transmises, également connu sous le nom de cadrage, détermine non seulement ce que nous pensons à un moment donné, mais aussi notre attitude face à la vie en général.
Observer les conclusions
Tout d’abord, toute information qui n’est pas intégrée dans l’agenda médiatique devient inexistante. Deuxièmement, les préoccupations des gens sont l’effet des priorités de l’agenda médiatique (les médias ne disent pas ce qui intéresse les gens, mais les gens finissent par s’intéresser à ce que disent les médias).
Pour certains analystes de la communication, la théorie de McCombs et Shaw n’est plus valable.
Le rôle des médias dans les années 1970 et aujourd’hui a radicalement changé.
Les analystes estiment qu’aujourd’hui, les médias regardent d’abord ce que les gens disent sur les médias sociaux et, à partir des données obtenues, un agenda médiatique est élaboré.
Technique de censure et de manipulation motivée par l’argent et le pouvoir
Parallèlement, de nos jours, certaines sociétés de médias régies par leurs propres intérêts cherchent à installer dans la société les questions qui profitent aux groupes politiques et économiques liés aux médias.
Ils lancent des campagnes de dénigrement, omettent les manifestations de protestation dans les rues, ou manipulent l’impact d’un événement donné, en le maximisant ou en le minimisant. Il y a même des nouvelles qui mentent délibérément sur la base de rumeurs fabriquées, ou des articles publiés dans le but de donner de la crédibilité à un témoignage qui manque d’arguments.
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