Qu’est ce que / Guerre entre l’Équateur et le Pérou (1939-1945) : Définition, concept et qu’est-ce que c’est ? le
Contents
- 1 Qu’est ce que / Guerre entre l’Équateur et le Pérou (1939-1945) : Définition, concept et qu’est-ce que c’est ? le
- 1.1 La guerre péruvo-équatorienne de 1941 qui a opposé les deux pays est un conflit militaire dû à des désaccords sur les frontières partagées dans les régions amazonienne et andine.
- 1.2 Le casus belli n’est pas clair, et chaque partie donne son argument.
- 1.3 Le Pérou a pris la tête militaire du conflit, en grande partie parce qu’il disposait d’une unité aéroportée, très moderne pour l’époque, qui a été la première opération aéroportée vue dans le Cône Sud.
- 1.4 En raison de la situation politique interne, le gouvernement équatorien a concentré ses forces autour de la capitale, Quito, sans les déplacer, et a rapidement appelé à un cessez-le-feu.
- 1.5 Les parties se sont rencontrées à Rio de Janeiro et ont signé le protocole portant le nom de la ville brésilienne, mais le conflit frontalier ne s’arrêtera pas là.
Lorsqu’on nous interroge sur la période 1939-1945, nous avons tendance à penser que la Seconde Guerre mondiale et les théâtres d’opérations européen (avec l’Afrique du Nord et la partie asiatique de l’URSS) et pacifique ont été les seuls à connaître des conflits.Mais la vie, avec ses conflits, continue sous d’autres latitudes, et un vieux conflit entre le Pérou et l’Équateur secoue l’Amérique du Sud entre 1941 et 1942.
La guerre péruvo-équatorienne de 1941 qui a opposé les deux pays est un conflit militaire dû à des désaccords sur les frontières partagées dans les régions amazonienne et andine.
Ces désaccords remontent à l’indépendance du Pérou et à ce que l’on a appelé la Grande Colombie (qui englobait la Colombie, le Venezuela, le Panama et l’Équateur actuels) au début du 19e siècle, ce qui est logique en raison de la nature non peuplée et accidentée des zones contestées, et du zèle que tout pays, sur n’importe quel continent, a traditionnellement gardé pour revendiquer un territoire pour lui-même.
Le précédent le plus immédiat pour le conflit du milieu du 20e siècle est la guerre de 1858-1860 entre le Pérou et l’Équateur lui-même, qui a fusionné avec la guerre civile équatorienne. Il y a également eu des épisodes de tension sur la frontière commune au début du 20ème siècle, avec des avancées et des positionnements de détachements qui se multiplieront jusqu’en 1940, malgré le fait qu’en 1936 un accord avait été signé entre les deux pays pour délimiter les frontières.
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Le casus belli n’est pas clair, et chaque partie donne son argument.
Du côté équatorien, le Pérou est accusé de vouloir envahir le pays, prétextant des escarmouches entre patrouilles frontalières. Du côté péruvien, les troupes équatoriennes sont accusées de tenter d’occuper le territoire de Zarumilla.
Les forces d’infanterie équatoriennes à la frontière ont été confrontées à des forces péruviennes bien supérieures en termes de nombre et même armées de chars, ce qui manquait aux forces équatoriennes à la frontière.
Quoi qu’il en soit, les premiers coups de feu de la guerre ont été tirés le 5 juillet 1941 et, de par la nature des échanges, il s’agissait d’un conflit qui avait éclaté accidentellement et qui allait s’intensifier, par opposition à quelque chose de planifié à l’avance.
Le deuxième jour du conflit, le 6 juillet, a vu l’intervention de l’armée de l’air péruvienne, qui a attaqué un certain nombre de cibles équatoriennes sur et près de la frontière.
Le Pérou a pris la tête militaire du conflit, en grande partie parce qu’il disposait d’une unité aéroportée, très moderne pour l’époque, qui a été la première opération aéroportée vue dans le Cône Sud.
Elle est dirigée contre la ville équatorienne de Puerto Bolívar le 27 juillet 41, dont elle prend le contrôle. En outre, les forces armées équatoriennes n’ont pas d’aviation (seulement quelques vieux biplans et triplans qui ne font pas le poids), ce qui constitue un autre avantage pour le Pérou.
En raison de la situation politique interne, le gouvernement équatorien a concentré ses forces autour de la capitale, Quito, sans les déplacer, et a rapidement appelé à un cessez-le-feu.
Hormis quelques actions ponctuelles, comme des échanges de tirs entre patrouilles, et la tentative infructueuse d’un avion péruvien de bombarder un patrouilleur équatorien près de Puerto Bolívar, la guerre s’est terminée ici.
La mauvaise utilisation des effectifs de l’armée équatorienne, ainsi que son manque d’armement moderne, ont conduit à la défaite de l’Équateur face à un Pérou beaucoup mieux préparé militairement, dont l’armée s’était adaptée aux temps nouveaux en acquérant des chars et des avions, et en utilisant un moyen aussi nouveau que l’aéroporté.
Les parties se sont rencontrées à Rio de Janeiro et ont signé le protocole portant le nom de la ville brésilienne, mais le conflit frontalier ne s’arrêtera pas là.
Les troupes péruviennes se retirent des zones qu’elles avaient occupées pendant les jours de leur offensive, et une frontière mutuellement acceptée est établie, qui sera toutefois dénoncée en 1960 par l’Équateur, et qui provoquera en 1981 le conflit dit de Paquisha, et en 1995 le conflit de Cenepa.
La solution définitive est intervenue en 1998, lorsque la frontière entre les deux pays a été acceptée et physiquement délimitée.