Qu’est ce que / Enabling Act of 1933 : Définition, concept et qu’est-ce que c’est ?
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- 1 Qu’est ce que / Enabling Act of 1933 : Définition, concept et qu’est-ce que c’est ?
- 1.1 La Gesetz zur Behebung der Not von Volk und Reich, un titre traduit par ‘Loi visant à résoudre les dangers qui menacent le peuple et l’État’, mais plus connue sous le nom de ‘Loi d’habilitation’ de 1933, permettait au gouvernement et au chancelier (occupés respectivement à l’époque par le NSDAP et Adolf Hitler) de faire passer des lois sans passer par le Parlement.
- 1.2 Pour faire passer la nouvelle législation donnant un pouvoir absolu à Hitler et à ses sbires, les nazis ont besoin que deux tiers du Reichstag, le parlement allemand, votent en sa faveur.
- 1.3 La ruse à laquelle je faisais référence précédemment consistait à supprimer, par décret, la nécessité d’un quorum minimum de députés présents pour que le vote soit valide.
- 1.4 En pratique, la loi d’habilitation de 1933 a donné les pleins pouvoirs au gouvernement et a laissé au parlement une place presque symbolique.
- 1.5 Le rôle du président, occupé par l’octogénaire Paul von Hindenburg, n’a pas perdu de ses pouvoirs.
Même si, avec le recul, il peut nous sembler aujourd’hui que les nazis ont rapidement pris le pouvoir en Allemagne, la vérité est qu’il leur a fallu beaucoup de temps, et même une fois au pouvoir, ils ont dû enfreindre les lois et les adapter de force à leurs besoins afin d’obtenir le pouvoir dictatorial qu’ils recherchaient.La loi d’habilitation de 1933 a joué un rôle essentiel dans ce processus.
La Gesetz zur Behebung der Not von Volk und Reich, un titre traduit par ‘Loi visant à résoudre les dangers qui menacent le peuple et l’État’, mais plus connue sous le nom de ‘Loi d’habilitation’ de 1933, permettait au gouvernement et au chancelier (occupés respectivement à l’époque par le NSDAP et Adolf Hitler) de faire passer des lois sans passer par le Parlement.
N’importe qui peut voir qu’un gouvernement qui peut faire et défaire ce qu’il veut sans avoir à passer par un parlement où il peut être remis en question par l’opposition, devient dictatorial.
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Pour faire passer la nouvelle législation donnant un pouvoir absolu à Hitler et à ses sbires, les nazis ont besoin que deux tiers du Reichstag, le parlement allemand, votent en sa faveur.
Bien que, même avec les résultats des élections de mars 1933, alors que la direction du KPD, le parti communiste allemand, avait été dissoute, les nationaux-socialistes ne pouvaient pas, ils ont réussi par des pactes et une ruse à atteindre le nombre de sièges requis.
Les négociations ont consisté à faire pencher le DNVP, un parti d’idéologie nationaliste très proche du NSDAP, pour qu’il vote en faveur du projet de loi, et à négocier avec les catholiques de la formation Zentrum le respect des principes religieux et sociaux de la communauté catholique allemande.
La ruse à laquelle je faisais référence précédemment consistait à supprimer, par décret, la nécessité d’un quorum minimum de députés présents pour que le vote soit valide.
Comme les députés sociaux-démocrates du SPD avaient prévu de s’absenter du parlement pour empêcher un quorum suffisant pour valider la nouvelle loi, le stratagème des nazis a rendu ce stratagème inutile.
En fin de compte, la loi d’habilitation a été adoptée avec près de 85 % des voix, soit bien plus que les 66 % nécessaires, grâce à tous ces facteurs. Les partis qui soutenaient Hitler, ainsi que le SPD qui ne le soutenait pas, ont été interdits en juin 1933, et la fondation de nouveaux partis a également été interdite.
En pratique, la loi d’habilitation de 1933 a donné les pleins pouvoirs au gouvernement et a laissé au parlement une place presque symbolique.
En fait, le bâtiment du Reichstag lui-même a été presque abandonné à son sort, utilisé pendant la guerre comme hôpital et comme usine de munitions, sans aucune volonté de le réhabiliter comme parlement, ce qui, plutôt que d’être inutile, aurait été ennuyeux.
La loi elle-même permettait, dans son deuxième article, que le gouvernement allemand puisse adopter des lois allant à l’encontre de celles dictées par la Constitution de Weimar (qui, de ce fait, n’a pas été officiellement abrogée, mais est restée lettre morte), tant que celles-ci n’allaient pas à l’encontre de la volonté du Reichstag (dont nous avons déjà dit qu’il était une marionnette aux mains des nazis…. comment pourrait-il aller à l’encontre de la volonté du Reichstag ? Comment pourrait-elle contredire le chancelier ?)
Le quatrième article donne au gouvernement la possibilité de conclure des accords et des traités avec d’autres pays, qui deviennent contraignants pour le pays.
Le rôle du président, occupé par l’octogénaire Paul von Hindenburg, n’a pas perdu de ses pouvoirs.
Hitler savait que Hindenburg, en mauvaise santé et très manipulable, ne représenterait aucune menace et, en fait, le vieux militaire mourrait l’année suivante. À sa mort, le Führer ajoutera les fonctions de président du pays à celles de chancelier, assimilant les deux fonctions en sa personne.
Aujourd’hui, rien ne peut empêcher les nazis d’entraîner le monde dans une conflagration guerrière aux proportions dantesques.