Qu’est ce que / Empire austro-hongrois : Définition, concept et qu’est-ce que c’est ?
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- 1 Qu’est ce que / Empire austro-hongrois : Définition, concept et qu’est-ce que c’est ?
- 1.1 L’Empire austro-hongrois était l’entité politique héritière de l’Empire autrichien, résultant d’un compromis politique entre les deux principales entités de population de l’ancien Empire autrichien, et de la volonté de la monarchie des Habsbourg de maintenir ses dominions.
- 1.2 Cette réforme a pris la forme du ‘Compromis’ de 1867, qui a donné naissance à la double monarchie avec une large autonomie pour la Hongrie, y compris son propre parlement.
- 1.3 C’est précisément l’ingérence austro-hongroise dans les Balkans qui allait allumer la mèche de la Première Guerre mondiale.
- 1.4 Les tensions internes de l’Empire seront exploitées par ses ennemis pendant la Première Guerre mondiale, qui recruteront des soldats issus des minorités ethniques opprimées en son sein.
Dans sa géographie humaine complexe, composée de plusieurs peuples unis par la force, nous trouvons la faiblesse qui a conduit à sa disparition.
L’Empire austro-hongrois était l’entité politique héritière de l’Empire autrichien, résultant d’un compromis politique entre les deux principales entités de population de l’ancien Empire autrichien, et de la volonté de la monarchie des Habsbourg de maintenir ses dominions.
La clé de la transformation de l’Empire autrichien en Empire austro-hongrois, avec la cession de droits aux Hongrois qui en a résulté, a été la défaite des troupes autrichiennes par les troupes prussiennes à la bataille de Sadowa, qui a mis fin à la brève guerre austro-prussienne pour l’hégémonie dans le processus d’unification allemande.
Avec la Prusse en tête, l’Autriche s’attache à maintenir sa domination. Les peuples assujettis (Bohémiens, Croates, Italiens, Roumains, Polonais, entre autres, ainsi que les Hongrois) avaient vu dans la défaite autrichienne face aux Prussiens une faiblesse de l’Autriche, et l’empire ayant déjà subi plusieurs révoltes, notamment de la part des Hongrois, les autorités politiques et la monarchie commencent à élaborer un plan de réforme.
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Cette réforme a pris la forme du ‘Compromis’ de 1867, qui a donné naissance à la double monarchie avec une large autonomie pour la Hongrie, y compris son propre parlement.
De cette manière, l’Autriche se concentre sur ses dominations directes, laissant de côté la politique des États allemands, dans laquelle elle s’était immiscée dans l’espoir de diriger leur future union. Maintenant que la Prusse a pris ce rôle par la force, l’Empire renouvelé en tant que double monarchie préfère maintenir une alliance stratégique avec l’Allemagne, ce qui lui permet de ‘jouer’ dans les Balkans et de contenir la Russie.
La ‘Triple Alliance’ formée par les deux empires et l’Italie en 1879 est un bon exemple de cette politique de coexistence avec ses voisins immédiats et lui permet d’intervenir dans les affaires des Balkans.
C’est précisément l’ingérence austro-hongroise dans les Balkans qui allait allumer la mèche de la Première Guerre mondiale.
Et avec elle, la fin de l’Empire en 1918. Mais ne nous emballons pas.
Au cours de son existence, l’Empire austro-hongrois était un ensemble hétérogène de cultures, de langues et même de ‘races’ (un terme que je devrais adopter avec prudence, mais qui, à l’époque, était considéré par beaucoup comme tel).
Ainsi, les peuples slaves tels que les Tchèques et les Slovaques, ou de nombreux sujets balkaniques de l’Empire, avaient tendance à considérer les Autrichiens et les Hongrois comme des ‘ennemis raciaux’ et, dans le cas des Balkans, la Serbie et, en fin de compte, la Russie, comme les garants de leur existence future dans une sorte de ‘sphère de coprospérité’ slave, si je peux utiliser le terme que le Japon emploiera dans les années 1930 et 1940 pour justifier sa guerre de conquête en Asie.
Les tensions internes de l’Empire seront exploitées par ses ennemis pendant la Première Guerre mondiale, qui recruteront des soldats issus des minorités ethniques opprimées en son sein.
L’ensemble de l’artifice que constituait l’Empire austro-hongrois implosera en 1918 avec la défaite des Empires centraux lors de la Première Guerre mondiale.
Les différentes nationalités obtiennent leur indépendance, comme en Tchécoslovaquie (un État dans lequel Tchèques et Slovaques vivent côte à côte), en Ukraine (dans l’éphémère République populaire d’Ukraine occidentale), en Yougoslavie (ou, plus exactement, dans ce qui deviendra plus tard la Yougoslavie), en Roumanie, et le retour des minorités ethniques italiennes et polonaises dans leurs pays respectifs, dans le cas de la Pologne, également nouvellement créée.
Avec la mort de l’Empire austro-hongrois, son idéalisation romantique comme tentative de coexistence entre différents peuples est née. Ne nous y trompons pas : il s’agissait d’un ensemble de peuples, certains assujettis et d’autres plus privilégiés, unis uniquement par les intérêts d’une monarchie et d’une élite dirigeante, qu’elle soit autrichienne ou, plus tard et avec l’obtention de l’autonomie, également hongroise, ainsi que des élites collaborant avec le pouvoir parmi les peuples assujettis.