Définition du Statut de Rome

Qu’est ce que : Définition du Statut de Rome

La justice est organisée par des instances nationales, mais en 1998, une entité supranationale, la Cour pénale internationale, a été créée. Elle est basée dans la ville néerlandaise de La Haye. Le cadre législatif qui régit cette institution est défini dans un document, le Statut de Rome.

Contenu principal du statut

Le préambule du document indique que le but de la Cour pénale internationale est de s’occuper des victimes de toute atrocité ou de tout crime commis.
En outre, selon le statut, aucun État n’a la légitimité d’intervenir dans les affaires d’un autre État.
La Cour pénale internationale est un organe indépendant associé aux Nations unies. Elle exerce sa compétence sur les crimes de la plus grande gravité ayant une projection internationale.
Elle est compétente pour les crimes suivants : génocide, agression, crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Dans le cas des crimes contre l’humanité, les types de crimes suivants sont inclus : esclavage, meurtre, déportation forcée, torture, prostitution forcée ou privation de liberté, et le Statut de Rome souligne le droit des victimes à participer aux procédures judiciaires.

Aspects centraux de la Cour internationale

En 1998, 120 États au total ont adopté le Statut de Rome et ont ainsi jeté les bases d’un système de justice pénale supranational. L’objectif premier de cet organe est de lutter contre l’impunité de ceux qui ont commis des crimes d’une extrême gravité mettant en danger la paix et la stabilité des nations.
La Cour a été créée en tant qu’institution de dernier recours et est destinée à compléter les systèmes judiciaires nationaux. Ainsi, la Cour n’intervient que dans les cas où les États n’agissent pas en réponse à des crimes.

Au fil des ans, la Cour a rendu des décisions dans des affaires qui ont fait date : condamnations pour des actes de violence sexuelle et pour des actes de destruction de biens culturels.

Les ordonnances de réparation émises par la Cour ne sont pas dirigées contre les Etats, mais contre les personnes condamnées individuellement. Dans le cas où l’auteur d’un crime n’aurait pas les ressources financières pour indemniser les victimes, les réparations seraient versées par un fonds d’affectation spéciale pour les victimes.
Pour que la Cour soit une institution efficace dans ses procédures, elle a besoin de la coopération des États. Cette coopération est indispensable pour recueillir des preuves, protéger les témoins et les victimes, ou arrêter les suspects.
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