Définition du grimoire

Qu’est ce que : Définition du grimoire

Au Moyen Âge, les connaissances scientifiques étaient à un stade très bas et la société dans son ensemble était guidée par des convictions ésotériques et magiques. Dans ce contexte, les livres consacrés à la magie et à la sorcellerie, les grimoires, sont devenus très populaires. Ils traitaient d’un large éventail de sujets, tels que les malédictions, les pactes sataniques et les rituels de magie blanche. Ils comprenaient également des formes de guérison, des interprétations astrologiques, des talismans et des instructions pour la préparation des réunions de sorcières.Il s’agissait de manuels consacrés à des sujets ésotériques. Dans la terminologie d’aujourd’hui, nous parlerions de pseudo-sciences.
Quant au terme grimoire, il vient du latin grammaire, qui signifie littéralement grammaire (au Moyen Âge, le mot grammaire désignait tout manuel dans lequel étaient transmises des connaissances de base).
Ceux qui ont étudié ces textes affirment qu’ils sont une combinaison de connaissances magiques issues de différentes cultures (grecque, égyptienne, juive et chrétienne). Ces livres étaient très populaires en France et en Italie de la fin du Moyen Âge jusqu’au XVIIe siècle et étaient connus sous le nom de livres noirs.

Ils étaient généralement écrits de manière anonyme, leurs auteurs craignant d’être punis par l’Inquisition.

Bien qu’ils aient été interdits par le Vatican, on y retrouve un profond esprit chrétien et, en effet, nombre des sorts décrits sont accompagnés de prières issues de la tradition chrétienne.

La présence des quatre éléments dans les grimoires montre la fusion de la science et de la magie.

Dans les différents rituels qui apparaissent dans les grimoires, les éléments utilisés ont logiquement une dimension spirituelle et surnaturelle. Ainsi, l’eau a été interprétée de deux manières : comme un agent revitalisant ou comme une force destructrice.
Le vent était conçu comme une dualité, car il pouvait être soit vivifiant, soit dévastateur.
La terre était interprétée comme la source qui fournit la nourriture aux hommes et, en même temps, comme le lieu qui abrite les morts.
Le feu était une lumière victorieuse qui vainc les ténèbres et en même temps l’élément qui peut tout détruire.
Au Moyen Âge, il n’y avait pas de frontière claire entre la magie et la science. Ainsi, l’idée ‘scientifique’ des quatre éléments a été acceptée et, en même temps, une dimension surnaturelle de leur signification a été proposée.

Certains rituels étaient destinés à chasser les mauvais esprits.

Certains grimoires (notamment ‘La clé de Salomon’) ont été utilisés pour résoudre des cas de possession diabolique. Ainsi, en invoquant des puissances ultraterrestres ou en recourant à une forme de magie, on tentait d’expulser le démon du corps du possédé.