Qu’est ce que : Définition du génocide arménien
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- 1 Qu’est ce que : Définition du génocide arménien
- 1.1 Le génocide arménien a consisté en la déportation forcée et le massacre d’un nombre encore indéterminé d’Arméniens perpétrés par le gouvernement turc Jeunes-Turcs, et est estimé entre 600 000 et 2 000 000 de victimes.
- 1.2 L’Arménie était un royaume indépendant qui plongeait ses racines dans les premières civilisations du Moyen-Orient, mais elle a été occupée au Moyen Âge et a fait partie de l’Empire ottoman au XVIe siècle.
- 1.3 Pendant la Première Guerre mondiale, les troupes russes ont maintenu un contingent de soldats arméniens, auquel se sont joints certains Arméniens de Turquie, ce qui a suscité la suspicion et la méfiance du gouvernement.
- 1.4 À la fin de la Première Guerre mondiale, les États-Unis ont soutenu un État arménien indépendant, qui n’a pas duré longtemps.
- 1.5 En 1991, à la suite de l’effondrement de l’URSS, la partie russe de l’Arménie a obtenu son indépendance.
- 1.6 Le génocide arménien est aujourd’hui controversé en raison de sa négation par la Turquie, qui a eu des problèmes diplomatiques avec les pays qui l’ont reconnu.
L’un des génocides ethniques encore les plus méconnus en Occident est systématiquement nié par les autorités politiques du pays qui l’a perpétré. Et non, je ne parle pas de l’extermination systématique de millions de Juifs par les nazis, dont l’Allemagne s’est rendue responsable – bien que des génocidaires de diverses nationalités européennes y aient participé – mais de celle subie par le peuple arménien.
Le génocide arménien a consisté en la déportation forcée et le massacre d’un nombre encore indéterminé d’Arméniens perpétrés par le gouvernement turc Jeunes-Turcs, et est estimé entre 600 000 et 2 000 000 de victimes.
Les chiffres sont très imprécis et ‘dansent’ selon l’auteur car la Turquie ne reconnaît pas les faits et empêche les historiens d’accéder à une documentation de grande valeur pour faire des calculs et connaître l’histoire, si ce n’est que cette documentation a été détruite il y a longtemps dans une tentative de cacher les preuves d’une chose aussi honteuse.
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L’Arménie était un royaume indépendant qui plongeait ses racines dans les premières civilisations du Moyen-Orient, mais elle a été occupée au Moyen Âge et a fait partie de l’Empire ottoman au XVIe siècle.
Une partie de l’Arménie est tombée aux mains des Russes en 1829 à la suite du conflit russo-turc, et en 1860, le mouvement de libération nationale arménien est né dans le sillage de ce que l’on a appelé le ‘printemps des peuples’, une série de mouvements nationalistes et de libération dans lesquels des nations historiquement apatrides se sont réveillées et ont revendiqué leur indépendance.
Pendant la Première Guerre mondiale, les troupes russes ont maintenu un contingent de soldats arméniens, auquel se sont joints certains Arméniens de Turquie, ce qui a suscité la suspicion et la méfiance du gouvernement.
Face à la possibilité d’être ‘trahi’ par la communauté arménienne, le gouvernement turc entreprend, à partir du 24 avril 1915, une ‘épuration’ des Arméniens dans les territoires principalement turcs, qui s’étendra progressivement aux territoires arméniens eux-mêmes.
La politique turque consistait en des arrestations et de longues marches forcées, au cours desquelles ceux qui étaient forcés de marcher mouraient de l’épuisement même de la marche et du manque de nourriture et d’eau dont ils souffraient, et étaient exposés aux pillages des bandits et des voleurs qui profitaient de l’occasion.
Beaucoup ont également été victimes des gendarmes turcs qui étaient censés les protéger.
À la fin de la Première Guerre mondiale, les États-Unis ont soutenu un État arménien indépendant, qui n’a pas duré longtemps.
La Turquie s’est attaquée à cette entité nationale tout en procédant à une épuration ethnique de son propre sol qui incluait également les communautés grecques de la côte ouest de l’Anatolie, qui y vivaient depuis avant l’arrivée de l’Empire romain.
L’objectif turc était de pouvoir amener à la table des négociations le plus grand nombre possible de territoires ‘distinctement turkmènes’.
En 1991, à la suite de l’effondrement de l’URSS, la partie russe de l’Arménie a obtenu son indépendance.
Depuis lors, avec les communautés arméniennes établies dans le monde entier grâce à la diaspora issue du génocide, l’État est devenu l’une des voix qui dénoncent les massacres.
Le génocide arménien est aujourd’hui controversé en raison de sa négation par la Turquie, qui a eu des problèmes diplomatiques avec les pays qui l’ont reconnu.
C’est le cas de l’Allemagne, qui l’a reconnu en 2016, avec les protestations ultérieures du gouvernement turc du nationaliste Recep Tayyip Erdoğan.
Outre l’Allemagne, d’autres pays du monde l’ont officiellement reconnue, notamment l’Argentine, l’Autriche, la Belgique, le Brésil, la France, la Grèce (l’éternel ennemi de la Turquie), la Suède, la Pologne, la Suisse, le Vatican et, bien sûr, l’Arménie.