Qu’est ce que : Définition du besoin
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La nécessité est ce qui rend une cause infaillible dans le sens d’un effet donné, c’est-à-dire ce qui ne peut être ignoré ou auquel on ne peut résister. Dans les sciences de la nature, les lois acquièrent un caractère nécessaire, par exemple, les lois de la thermodynamique ont un degré de nécessité, puisqu’elles ne dépendent pas de l’action humaine. Lilén Gomez | Mar. 2022Professeur de philosophie
Nécessité et contingence en philosophie des sciences
Les notions de nécessaire, de possible, d’impossible et de contingent sont d’une grande importance pour les disciplines de la logique et de la philosophie des sciences. Cependant, déjà depuis Aristote, la relation entre ces formes modales n’est pas claire, dans la mesure où il est clair que le possible et l’impossible, ou le nécessaire et le non nécessaire, forment des paires d’opposés, mais la correspondance entre le non nécessaire, le possible et le contingent n’est pas évidente. La logique syllogistique aristotélicienne ne propose pas de système modal cohérent ; alors qu’au XIXe siècle, avec les développements de Boole et Frege, la modalité est directement mise de côté. Ce n’est qu’au XXe siècle que des systèmes complexes de logique modale apparaissent et que la relation entre possibilité et contingence est discutée.
Chez Aristote, le nécessaire est possible, mais pas contingent. Le contingent se produit habituellement, mais peut ne pas se produire, tandis que le nécessaire doit toujours se produire. Est nécessaire tout ce dont la négation est impossible. Au XXe siècle, le nécessaire et l’impossible commencent à être considérés comme des limites à l’intérieur desquelles il existe un gradient de possibilités. Pour Aristote, les catégories modales décrivent le caractère même de la réalité, alors que, dans le cas de Hume, Frege ou Russell, la nécessité ou la possibilité sont des catégories qui ne décrivent pas les faits mais notre connaissance des faits.
L’étude des besoins humains remonte à la philosophie de la Grèce antique, mais elle est devenue plus pertinente à l’ère industrielle et post-industrielle. Dans le cadre conjoncturel de l’origine et du développement du capitalisme, les besoins humains sont pensés comme des besoins, en principe, universels, et, en second lieu, associés à la notion de productivité.
En d’autres termes, dans le contexte du mode de production capitaliste, les besoins des êtres humains sont généralement considérés comme les conditions minimales qui doivent être satisfaites pour que les individus puissent répondre de manière satisfaisante aux objectifs de la production en termes de maximisation du capital.
Cependant, le concept de besoin a permis d’exiger de meilleures conditions de vie pour certains groupes sociaux économiquement, politiquement et culturellement négligés. Il en ressort que les besoins humains ne sont pas toujours équivalents pour tout individu appartenant à l’humanité à un moment donné, mais qu’ils sont définis principalement en fonction des conditions historiques.
Pour cette raison, l’existence de besoins universels pour tous les êtres humains a été discutée dans les sciences sociales. D’autre part, les besoins sont considérés comme étant relatifs à divers facteurs, tels que le sexe, l’âge, l’appartenance à certains groupes ethniques et culturels et l’acceptation de différentes normes sociales. À leur tour, ces facteurs peuvent influencer la perception de ce qui constitue un besoin parmi les différents groupes humains. Les perceptions universalistes courent le risque d’omettre les besoins spécifiques à des groupes particuliers.
Le concept de besoin, à partir d’auteurs comme Karl Marx (1818-1883) ou Émile Durkheim (1858-1917), est pensé comme une construction et non comme un donné naturel. Marx fait la distinction entre certains appétits naturels, comme la faim ou les pulsions sexuelles, et le contexte culturel dans lequel ils s’expriment, qui dépend à la fois de la structure économique et de la superstructure sociale. Pour Durkheim, les besoins humains sont illimités, mais ils sont modulés par la coercition et la collectivité, en tant que faits extérieurs à l’individu.
Références bibliographiques
Camacho, L. (2011). Possibilité, impossibilité, contingence et nécessité : de la philosophie à la science. Filosofía, 127-128.
Puig M., Sabater P., Rodriguez N. (2012) Les besoins humains : évolution du concept en fonction de la perspective sociale. Aposta, Journal of Social Sciences ; 54 : 1-12.