Définition des Guerres Daciennes

Qu’est ce que : Définition des Guerres Daciennes

Les Daces étaient un peuple guerrier qui habitait dans ce qui est aujourd’hui à peu près la Roumanie, et qui constituait (bien que relativement inconnu du grand public) l’un des grands ennemis de Rome tout au long de son expansion.

Les guerres de Dacie étaient trois conflits armés entre l’Empire romain, d’une part, et un certain nombre de tribus de Dacie, d’autre part.

La première guerre dace commence en 86 après J.-C., lorsque le roi dace Décabalus monte sur le trône. Il passe d’une politique d’alliance traditionnelle avec Rome à une politique agressive envers l’empire, s’alliant aux peuples du nord et de l’est de la Dacie et faisant des incursions sur le territoire impérial.
Comme on pouvait s’y attendre, Rome réagit en envoyant une première campagne qui échoue contre les Daces. La seconde a obtenu de meilleurs résultats militaires sur le terrain, mais la difficulté du terrain (très accidenté) et les besoins sur d’autres fronts ont fait que Rome a finalement été contrainte de conclure un accord de paix avec les Daces qui, en pratique, la rendait tributaire d’eux… Il n’est pas nécessaire de faire beaucoup d’efforts pour déduire que ni la fierté nationale des Romains, ni leur soif de conquête, ne permettraient qu’il en soit ainsi longtemps…

Le deuxième affrontement avec les Daces a lieu en 101 après J.-C., lorsque Trajan obtient du Sénat l’autorisation de s’attaquer à la Dacie.

Si le conflit précédent est considéré par les historiens comme un prolégomène à ce qui allait se passer plus tard et sous Trajan, cette confrontation est ce que l’on appellera la première guerre de Dacie, bien qu’en pratique on puisse la considérer comme la deuxième confrontation entre les Daces et les Romains.
Trajan voulait éliminer la menace que représentait le royaume dace d’un coup décisif et, à cette fin, il demanda au Sénat l’autorisation (qu’il obtint) et prépara une armée nombreuse, bien équipée et bien préparée d’environ 150 000 unités.
Trajan pénètre en territoire dace sans grande difficulté grâce à sa grande supériorité numérique et à la supériorité de la technique et de la stratégie militaires des troupes romaines, mais son offensive est stoppée par une contre-attaque dace en Moésie, qui oblige Trajan à détourner ses troupes pour répondre à l’incursion.
Les Daces sont contraints de se retirer du territoire romain, ce qui permet à Trajan de poursuivre sa traque jusqu’à ce qu’il oblige Décabalus à se rendre et à signer un traité de paix.
Ce traité annule les termes de l’accord précédent, faisant de la Dacie un État tributaire de l’Empire romain. Ce conflit s’est terminé en 102 après J.-C.

La deuxième guerre de Dacie commence en 105 et se termine en 106.

En raison de l’issue du conflit précédent, Decebalus et les Daces ont dû accueillir des troupes d’occupation romaines et payer des impôts à la cité italique, ce qui a entraîné une série de tensions.
Dès qu’il fut suffisamment rétabli, Decebalus recommença à faire des raids dans la région romaine de Moesia, et à enflammer les tempéraments de ses compatriotes daces, ce qui conduisit à une nouvelle confrontation.
En réponse à ce climat raréfié, Rome concentre à nouveau ses troupes, toujours sous le commandement de l’empereur Trajan, et elles forcent à nouveau le passage au même endroit où elles avaient été vaincues lors des premiers affrontements en 86 après J.-C. et gagnées en 101 après J.-C. : le col de Tapae.
Attaquée sur trois fronts, la Dacie finit par succomber, mais non sans avoir repoussé avec succès une attaque contre sa capitale et montré la férocité et la belligérance du peuple dace, qui posait un problème inattendu à Rome.

En 106 AD Decebalus s’est suicidé de peur d’être capturé vivant par les Romains. C’est la fin de la résistance dacienne.

Le bénéfice de l’immense trésor dacien, d’une valeur de centaines de milliers de livres d’or et d’argent, se fait rapidement sentir dans l’Empire romain.
La conquête de la Dacie a été immortalisée par l’un des monuments les plus importants et les plus connus de la Rome antique, qui a survécu jusqu’à nos jours : la colonne Trajane.