Définition des Dames en blanc

Qu’est ce que : Définition des Dames en blanc

C’est un groupe qui défend et lutte pour les droits de l’homme à Cuba et qui est composé d’épouses et de parents de prisonniers politiques. Ses slogans fondamentaux sont la liberté d’expression et de pensée, et le respect des libertés individuelles. Parmi ses traits caractéristiques, citons ses vêtements blancs, qui ont donné naissance au nom du groupe, et le port de photographies de leurs proches détenus.

Elle est née contre la répression des dissidents.

Elle est apparue en 2003 à la suite des arrestations arbitraires de dissidents cubains dans le cadre du ‘Printemps noir cubain’, qui a consisté en une succession d’arrestations de journalistes, d’intellectuels et de militants, entre autres, qui n’étaient pas d’accord avec le gouvernement de Fidel Castro.
Laura Pollán a été sa fondatrice et son visage le plus visible jusqu’en 2011, date à laquelle elle est décédée d’une crise cardiaque à l’âge de 63 ans.
Professeur de littérature de profession, activité qu’elle a exercée jusqu’à sa retraite, Pollán a pris, en 2003, la représentation du groupe qui réclamait contre le gouvernement cubain la détention illégale de leurs maris, dans son cas particulier, et de beaucoup d’autres. -Elle était mariée au journaliste et chef du Parti démocratique libéral de Cuba, Héctor Maseda Gutiérrez.

Pour le gouvernement, ce sont des séditieux, pas des prisonniers politiques.

Selon le groupe, à ce jour, ils ont été arrêtés pour avoir exprimé publiquement leur opposition au régime castriste et pour avoir prétendument reçu de l’argent des États-Unis pour renverser le gouvernement castriste.
Pour sa part, le gouvernement soutient qu’ils ont été arrêtés et condamnés pour avoir commis des crimes de droit commun contre la nation.
Un grand nombre des personnes arrêtées en 2003 ont été condamnées à 28 ans de prison.

Manifestations contre répression

En 2016, les attaques contre le groupe se sont intensifiées dans le cadre de la visite officielle de l’ancien président américain Barack Obama.
Depuis lors, les femmes n’ont pas pu assister à la messe pour prier pour la libération des prisonniers.
La violence et la répression contre le groupe n’ont jamais cessé et en mai 2019, une nouvelle escalade d’attaques a été enregistrée lorsque la police et d’autres forces de sécurité à Cuba ont agi contre une manifestation.
Plusieurs membres du groupe et un militant des droits de l’homme ont été arrêtés.
Ils avaient l’intention d’assister à une messe et de réitérer la demande de libération des prisonniers politiques.
Berta Soler, leader du groupe, a été arrêtée avec une extrême violence, selon son mari Ángel Moya, ancien prisonnier politique.
Après sa libération, Mme Soler a dénoncé le fait qu’elle avait été retenue en captivité pendant deux heures dans une voiture de patrouille.
L’arrestation a eu lieu à la porte de sa maison et, selon des témoins oculaires, elle a été très violente, et Berta elle-même a confirmé avoir été frappée à la tête.

Travail et reconnaissance internationale

Outre les réunions et les manifestations, les Dames en blanc demandent de l’aide au monde entier, notamment des médicaments et des jouets.
D’autre part, ils demandent à tous ceux qui se rendent à Cuba, et qui connaissent la cause, de les soutenir.
Le groupe jouit d’une reconnaissance mondiale pour son travail. En 2005, le Parlement européen lui a décerné le prix Sarajev pour la liberté de conscience, et le groupe des droits de l’homme lui a également remis un prix similaire.
Il convient de noter que leur combat est particulièrement reconnu par les citoyens cubains en exil, dont de nombreuses personnalités artistiques telles que Gloria Estefan, Willy Chirino, et beaucoup d’autres d’origine différente, mais qui soutiennent la cause, comme la chanteuse Shakira et le groupe Juanes.