Qu’est ce que : Définition de Théocratie
Contents
- 1 Qu’est ce que : Définition de Théocratie
- 1.1 Le décideur politique et religieux est la même personne. Il n’y a pas de séparation entre l’État et la religion
- 1.2 Forme de gouvernement répandue dans l’Antiquité et au Moyen Âge.
- 1.3 Le pharaon descendait des dieux, ce qui lui permettait d’exercer une autorité politique et religieuse.
- 1.4 Aujourd’hui, une forme de gouvernement obsolète
- 1.5 Les exceptions
- 1.6 Dans les systèmes démocratiques actuels, il existe une séparation claire entre la religion et l’État.
Le mot théocratie désigne les gouvernements qui reposent sur la croyance que le Dieu qui dirige la religion officielle est également responsable de la gouvernance des aspects de la vie politique, économique et culturelle.
Le décideur politique et religieux est la même personne. Il n’y a pas de séparation entre l’État et la religion
En d’autres termes, la théocratie (du grec, theo ‘Dieu’ et cracia ‘gouvernement’) est un gouvernement dans lequel le détenteur du pouvoir a sous sa coupe à la fois les questions politiques et religieuses, prenant généralement des décisions qui concernent les deux aspects et qui sont parallèles l’une à l’autre en termes d’idéologie.
Dans ce type de gouvernance, c’est donc Dieu qui exerce le pouvoir et prend les décisions, ou bien Dieu lui-même manifeste son autorité par l’intermédiaire de ministres ou de représentants agissant en son nom. Dans ce système, il n’y a pas de division ou de séparation entre l’État et l’institution religieuse.
Forme de gouvernement répandue dans l’Antiquité et au Moyen Âge.
La théocratie est peut-être l’une des plus anciennes formes de gouvernement ayant existé sur notre planète depuis la nuit des temps, si l’on tient compte du fait que pendant l’Antiquité et le Moyen Âge, les religions du monde occupaient une place centrale et étaient, en somme, celles qui organisaient la vie quotidienne, les pratiques sociales, les coutumes et les modes de pensée de chaque société.
Le pharaon descendait des dieux, ce qui lui permettait d’exercer une autorité politique et religieuse.
En ce sens, des civilisations telles que l’Égypte ancienne ou certaines de la Mésopotamie et les Hébreux, entre autres, étaient caractérisées par des gouvernements dans lesquels le souverain principal était en même temps le représentant religieux suprême, qui prenait toutes les décisions et, de plus, le seul à représenter le dieu en question dans le monde terrestre. Dans de nombreux cas, le roi ou le pharaon était considéré comme un descendant direct des dieux, ayant obtenu à la naissance la grâce divine de régner sur son peuple. Les pharaons de l’Égypte ancienne n’étaient pas seulement les dirigeants politiques les plus importants, mais ils étaient considérés comme la représentation directe de la divinité sur terre et assumaient des fonctions sacerdotales.
Aujourd’hui, une forme de gouvernement obsolète
Les théocraties sont des systèmes politiques discutés aujourd’hui, car les formes démocratiques ou parlementaires, qui cherchent à ouvrir la représentation et la participation politique de l’ensemble de la société, sont désormais considérées comme des formes de gouvernement irrationnelles et dépassées.
Dans une théocratie, il n’y a pas de changement de pouvoir, c’est-à-dire que personne ne peut se porter candidat à quoi que ce soit, il n’y a pas d’élection directe de représentants par vote populaire.
Les exceptions
Cependant, il est normal de constater que de nombreux États du Moyen-Orient, certains d’Afrique et même le Vatican, sont animés par l’idée théocratique que celui qui les gouverne est directement lié au dieu de leur croyance.
Dans les systèmes démocratiques actuels, il existe une séparation claire entre la religion et l’État.
D’autre part, dans les systèmes démocratiques qui dominent la carte politique de notre époque, il existe une différenciation claire entre le pouvoir politique et le pouvoir religieux, c’est-à-dire que l’autorité politique va dans un sens tandis que l’autorité religieuse passe par un autre canal. Il existe un clivage clair entre les sphères politique et religieuse, aucune n’ayant d’influence sur l’autre.
Par exemple, dans les États où la religion chrétienne est la religion officielle, l’Église n’intervient pas dans les décisions du gouvernement. En fait, il serait mal vu et remis en question que l’Église interfère dans une décision politique du gouvernement, même si elle est inappropriée.
Or, si l’on admet que l’Église, en tant qu’institution religieuse, intervient sur certains aspects et donne son avis en tant qu’acteur social dans une communauté et qu’en tant que telle, elle ne peut et ne doit pas être censurée et ses conclusions acceptées, mais aucune des deux ne peut intervenir dans les décisions de l’autre de quelque manière que ce soit.
Or, bien que la théocratie, comme nous l’avons souligné, ne soit pas une forme de gouvernement aussi répandue aujourd’hui qu’il y a de nombreuses années, il existe des exceptions, comme le Vatican, où elle continue à fonctionner comme à ses origines. Le pape, la plus haute autorité de l’Église catholique, est également le chef d’État du Vatican.