Qu’est ce que : Définition de Sun Microsystems
Le monde de la technologie n’est pas étranger à l’existence de mythes, qu’ils soient vivants ou morts, comme dans le cas du football ou de tout autre domaine d’intérêt dans la vie. Et, comme dans le cas du football, où les mythes peuvent être des joueurs, des compositions qui ne se répéteront jamais, des clubs ou des matchs, dans le monde de la technologie, nous trouvons également des mythes en tant que personnes ou entreprises. Sun Microsystems est l’un de ces cas.La naissance de cette entreprise mythique n’est pas sans mythologie : après avoir construit ses premières stations de travail avec des restes d’autres ordinateurs à l’université de Stanford à Palo Alto (l’une des ‘Mecques’ technologiques existantes), les fondateurs (Vinod Khosla, Andy Bechtolsheim et Scott McNealy) ont fondé Sun en 1982.
La société est née avec l’idée de fabriquer et de fournir des systèmes complets, initialement des stations de travail sous BSD Unix, auxquelles se sont ajoutés des serveurs et des outils d’administration de systèmes et de réseaux, ainsi que la programmation.
La stratégie de la société Sun naissante s’est alors développée, ce qui a conduit la société à créer sa propre variante d’UNIX basée sur BSD, qu’elle a ‘imaginativement’ appelée SunOS. Par la suite, et rebaptisé Solaris (nom qu’il porte encore aujourd’hui), il a été déplacé sur une base System V au début des années 1990.
Sun Microsystems est également célèbre pour avoir été l’entreprise qui a vu naître, au début des années 1990, le langage de programmation et la plate-forme d’exécution de logiciels Java, l’un de ses produits phares, au point que l’entreprise a modifié son symbole boursier, passant d’une référence à son nom Sun à une référence à Java.
Avec Java, Sun a cherché à concrétiser l’idée que ‘l’ordinateur est le réseau’, bien avant le concept de nuage, à une époque où les réseaux n’offraient pas une vitesse ou des performances matérielles suffisantes pour permettre à l’ordinateur local d’exécuter un système d’exploitation distant, résidant sur un serveur (aujourd’hui, nous dirions dans le nuage).
Java était une sorte d’imitation de cet échec, un langage qui, en théorie, pouvait être programmé une seule fois et fonctionner sur n’importe quelle machine dotée d’un interpréteur Java. Et je dis théoriquement car, dans la pratique, la réalité était loin de cette intention.
Ses opérations comprenaient une acquisition très réussie qui l’a rendue très populaire, et une autre plus controversée. Le premier était StarOffice, une suite bureautique multiplateforme créée par StarDivision.
Cela lui a permis d’intégrer le programme dans le projet OpenOffice, le prédécesseur immédiat de la suite LibreOffice actuelle, ce qui l’a rendu très populaire dans la communauté open source. OpenOffice était nécessaire pour fournir à Solaris une alternative à Microsoft Office.
Une partie du crédit acquis auprès de la communauté open source lors de la précédente opération a été dilapidée avec l’acquisition de MySQL, dont on craignait que Sun n’arrête le développement.
La crainte était encore plus grande sur tous les fronts lorsque, en 2010, Sun a été racheté par Oracle…
L’acquisition de Sun par Oracle est intervenue alors que la bulle Internet n’avait pas été entièrement surmontée et que la crise économique mondiale…
Sun avait parié lourdement sur des entreprises tournées vers l’avenir qui ont mis trop de temps à se concrétiser, ce qui a nui aux investissements, ou qui ne se sont pas concrétisées du tout.
L’acquisition par Oracle a été annoncée en 2009 et approuvée par les autorités réglementaires au début de 2010.
Oracle a ainsi acquis une plate-forme logicielle propriétaire (Solaris) et une activité matérielle qui lui a permis d’ajouter à ses solutions de base de données non seulement la pile logicielle nécessaire, mais aussi le matériel pour fournir le système complet.
Cela a signifié la mort d’une marque mythique, celle de Sun Microsystems, qui a finalement été remplacée par Oracle, faisant ainsi partie de la mythologie de la communauté technologique.