Qu’est ce que : Définition de Scythes
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- 1 Qu’est ce que : Définition de Scythes
- 1.1 Les Scythes étaient un peuple nomade d’origine iranienne qui a occupé et dominé la steppe d’Asie centrale entre le 7e et le 1er siècle avant Jésus-Christ.
- 1.2 Leur renommée en tant que guerriers s’est accrue lorsqu’ils ont pu résister à la tentative d’invasion perse menée par Darius Ier le Grand.
- 1.3 Les troupes perses s’enfoncent plus profondément dans les steppes, jusqu’à ce que Darius comprenne que la tactique des Scythes consistait à l’attirer vers le nord et, lorsqu’il serait suffisamment éloigné de ses bases de départ, à lui couper les arrières.
- 1.4 Ce récit, comme d’autres, nous vient de sources non scythes, car peu d’écrits nous ont été laissés par les Scythes.
- 1.5 Bien qu’ils aient acquis une réputation de guerriers, ils étaient aussi un peuple de commerçants.
- 1.6 Au 1er siècle avant J.-C., les Scythes disparaissent, dominés par les Sarmates.
Ils étaient les seigneurs de l’Asie centrale dans les temps anciens, d’excellents cavaliers capables de vaincre l’Empire perse en appliquant une politique de ‘terre brûlée’ mais étonnamment peu connus même en Occident. C’étaient les Scythes.
Les Scythes étaient un peuple nomade d’origine iranienne qui a occupé et dominé la steppe d’Asie centrale entre le 7e et le 1er siècle avant Jésus-Christ.
Leur structure sociale était similaire à celle d’un autre peuple nomade, aux racines totalement différentes, mais qui allait finalement former le plus grand empire de la planète : les Mongols.
Le peuple scythe n’avait pas d’État unifié et était divisé en tribus indépendantes qui pouvaient se battre entre elles ou s’allier pour se défendre contre une attaque extérieure. Sur le plan politique, ils ont formé une sorte de confédération, fondée sur une culture commune.
En tant que peuple nomade, ils étaient d’excellents cavaliers ainsi que des archers, et étaient appréciés comme mercenaires, par exemple en Grèce.
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Leur renommée en tant que guerriers s’est accrue lorsqu’ils ont pu résister à la tentative d’invasion perse menée par Darius Ier le Grand.
Théoriquement, pour les Perses qui possédaient un vaste empire et une grande armée, les Scythes ne faisaient pas le poids, et ils se sont effectivement affrontés en bataille rangée, mais les Scythes ont été très intelligents pour ne pas céder aux provocations de Darius et attaquer l’armée d’invasion au grand jour, mais pour la harceler et entraver sa logistique en la privant de tout ce qu’elle pouvait trouver sur son chemin, appliquant une politique de ‘terre brûlée’.
Selon les sources antiques, Darius est entré en Scythie avec une armée de 700 000 hommes, un chiffre qui est aujourd’hui considéré comme exagéré.
En plus de ne pas pouvoir nourrir ses soldats et ses montures avec ce qu’il pouvait trouver (car tout avait été détruit), Darius devait faire face au harcèlement sous forme d’escarmouches et d’embuscades que ses troupes subissaient constamment de la part de l’alliance scythe.
Les troupes perses s’enfoncent plus profondément dans les steppes, jusqu’à ce que Darius comprenne que la tactique des Scythes consistait à l’attirer vers le nord et, lorsqu’il serait suffisamment éloigné de ses bases de départ, à lui couper les arrières.
Cela laisserait l’énorme armée perse isolée sur le sol ennemi et sans rien à manger, une défaite certaine, aussi le roi des rois décida-t-il de se tourner vers le sud.
C’est là, près du Danube (car il avait pénétré en territoire scythe depuis la partie européenne de son empire) qu’il eut la dernière chance d’engager une bataille rangée qu’il espérait décisive.
Mais la légende raconte que, voyant les cavaliers scythes rangés devant les troupes perses se précipiter pour attraper un lièvre qui s’était introduit dans leurs rangs, Darius en conclut que c’est parce que ses ennemis étaient si sûrs de la victoire qu’ils n’attachaient pas beaucoup d’importance à la bataille elle-même, et c’est donc à ce moment qu’il décida d’abandonner la Scythie et de considérer la guerre comme perdue.
Avec la résistance de la polis grecque, la victoire des Scythes sur la Perse a été les deux plus grandes défaites subies par l’empire achéménide.
Ce récit, comme d’autres, nous vient de sources non scythes, car peu d’écrits nous ont été laissés par les Scythes.
Et le peu que nous avons n’est rien de plus que quelques inscriptions sur, par exemple, des stèles funéraires, sans aucune trace de littérature.
Ce que les Scythes nous ont laissé, ce sont des tombes, avec d’incroyables objets funéraires, notamment des chevaux et des équipements d’équitation, comme des harnais.
Bien qu’ils aient acquis une réputation de guerriers, ils étaient aussi un peuple de commerçants.
En fait, les sources anciennes, notamment grecques, mentionnent que leur richesse provenait du commerce. Le commerce avec les Grecs était important, car le territoire scythe bordait des régions riches en céréales, alors que le sol grec était pauvre.
Certains Scythes, eux aussi, sont devenus sédentaires et se sont installés dans l’agriculture.
Au 1er siècle avant J.-C., les Scythes disparaissent, dominés par les Sarmates.
Ces derniers étaient un peuple culturellement proche des Scythes, et dominés par les tribus scythes.
Il reste plus d’inconnus sur les Scythes que nous n’en savons vraiment. C’est un peuple mystérieux à nos yeux, qui ne nous a pas laissé beaucoup de traces de son mode de vie, mais tout aussi fascinant mais largement inconnu du public.