Définition de Mort dans la dignité

Qu’est ce que : Définition de Mort dans la dignité

La mort dans la dignité est le droit de toute personne, notamment un patient en phase terminale, de mourir dans la dignité sans avoir besoin, si elle ne le souhaite pas, d’être soumise à des pratiques qui envahissent son corps.

Le droit d’un patient en phase terminale de décider de mourir dans la dignité, sans être soumis à d’autres traitements invasifs et en ne recevant que des soins palliatifs.

Une mort digne est le concept qui désigne le droit de tout patient souffrant d’une maladie irréversible et incurable et qui se trouve dans un état de santé terminal, de décider et d’exprimer son désir de rejeter les procédures, qu’elles soient chirurgicales invasives, d’hydratation, de nutrition ou même de réanimation artificielle, parce qu’elles sont extraordinaires et disproportionnées par rapport à la perspective d’amélioration et parce qu’elles génèrent encore plus de douleur et de souffrance pour le patient.
Ainsi, la mort dans la dignité, également connue sous le nom d’orthothanasie, donne un cadre juridique à la décision des patients ou de leurs proches de mettre fin à leur vie lorsque leur état de santé est incurable, et laisse les mains libres aux médecins pour procéder sur la base de cette décision. L’expression ‘patient en phase terminale’ est un terme utilisé en médecine pour désigner un individu qui souffre d’une maladie incurable et dont la mort est attendue comme inévitable à court terme.
Il est généralement utilisé dans le cas de patients souffrant de maladies telles que le cancer, ou d’affections pulmonaires et cardiaques assez avancées.
La phase terminale commence au moment où il est indiqué de laisser de côté les traitements curatifs et de mettre en œuvre ceux que l’on appelle les traitements palliatifs, c’est-à-dire ceux qui servent à éviter au patient en phase terminale de souffrir de douleurs intenses et à lui permettre d’arriver à sa fin de la manière la plus paisible et la plus digne possible.
Ces traitements palliatifs visent la douleur physique mais aussi les symptômes psychologiques que les maladies terminales ont tendance à générer.
Lorsque l’espérance de vie d’un patient ne dépasse pas six mois, il est considéré comme un malade en phase terminale.
L’un des moments les plus difficiles pour les professionnels de la santé est de communiquer à leurs patients et à leurs proches leur état terminal. Après cette communication, ils passent généralement par des étapes allant du déni à la colère, en passant par la dépression et enfin l’acceptation.

Différence avec l’euthanasie

Il convient de noter que la mort dans la dignité se distingue de l’euthanasie en ce qu’elle ne propose en aucun cas de devancer délibérément la mort du patient en question, comme c’est le cas pour l’euthanasie.
Dans l’euthanasie, la famille ou un professionnel de la santé, entre autres, propose la mort du patient en phase terminale, avec ou sans son consentement préalable, parce que le patient ne peut plus supporter les souffrances causées par son état et afin de mettre fin à la prolongation artificielle de sa vie.
Cela peut se faire par injection directe de médicaments qui induisent la mort par la surdose injectée, ou par l’arrêt brutal du traitement ou de l’alimentation.
Il existe plusieurs nations qui disposent d’une législation spéciale pour ce type de situations encadrées par le concept de mort digne, dans le but de les réglementer et de leur donner un cadre légal pour éviter de futures réclamations ou problèmes judiciaires, comme c’est le cas de la République d’Argentine, qui a approuvé il y a quelques années par une loi le rejet de tout traitement qui prolonge artificiellement la vie.
Dans le cas argentin, le patient et ses proches seront ceux qui pourront consentir à la situation.
Il n’existe pas de cadre juridique pour l’euthanasie, et si la mort par cette méthode est prouvée, elle peut être accusée d’homicide, ou de complicité de suicide.
Parmi les arguments en faveur de la mort dans la dignité, citons : éviter la cruauté thérapeutique, humaniser la médecine, respecter l’autonomie du patient en ce qui concerne sa qualité de vie et éviter la judiciarisation de ce type de cas.