Qu’est ce que : Définition de l’eudémonisme
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Le concept qui nous concerne dans cette revue a un usage exclusif dans le domaine de la philosophie, et pour être plus précis dans l’une de ses branches les plus pertinentes comme l’éthique.Et comment pourrait-il en être autrement, le terme a une origine grecque, où, comme nous le savons, la philosophie était un élément fondamental de la culture de la Grèce classique.
Dans la langue grecque, eudaidomina, dont est issu le concept qui nous occupe, signifie le bonheur.
Éthique philosophique qui approuve tout ce qui est fait si le but est d’atteindre le bonheur.
L’eudémonisme est un courant éthique et un concept philosophique qui justifie tout ce que fait une personne si le but est d’atteindre le bonheur et donc si ce qu’elle fait sert à l’atteindre.
L’eudémonisme défend la thèse selon laquelle l’être humain aspire au bonheur comme un bien suprême, maximal. Ainsi, à partir de cette conception éthique, le bonheur sera un bien auquel nous aspirons tous.
Toujours veiller au bien commun
Selon ce courant, l’homme veut être heureux avant tout, bien que son comportement doive être en harmonie avec la morale et les bonnes coutumes, en partant du principe que chacun possède toujours un sens moral préalable qui lui permettra de distinguer le bien du mal.
La maxime sur laquelle se fonde l’eudémonisme est que pour atteindre le bonheur tant désiré, il faut agir naturellement, c’est-à-dire que ce comportement naturel nous mènera sans équivoque vers le bonheur. Cela impliquera également d’agir naturellement avec une partie animale, rationnelle et sociale. La partie animale correspondra aux biens physiques et matériels, la partie rationnelle incitera à la culture de l’esprit et la partie sociale se concentrera sur la pratique de la vertu. Pendant ce temps, le plaisir n’est pris que comme un complément au bonheur.
L’éthique eudémoniste devrait s’inscrire dans le cadre du type matériel, étant donné qu’elle associe le bonheur à l’obtention d’un bien.
D’une certaine manière, elle est également liée à d’autres doctrines qui promeuvent quelque chose de similaire, comme l’hédonisme, la doctrine stoïcienne et l’utilitarisme, puisqu’elles fondent leurs normes morales sur la pleine réalisation du bonheur, conçu comme un état de plénitude et d’harmonie de l’âme, bien que beaucoup plus éloigné du plaisir, l’eudémonisme est un concept grec qui implique ce qui suit : eu = bien et daimon = divinité inférieure.
Les eudémonistes ont été nombreux au cours de l’histoire, bien que le philosophe grec Aristote ait été le plus important et l’un des premiers à souscrire à la question eudémoniste.
Aristote, l’une de ses plus importantes références
Selon ce philosophe grec populaire, l’être humain tend à faire ce qui le caractérise et ce qui est primordial et ce qui distingue l’homme est l’usage de la raison. Par conséquent, un comportement vertueux, le fait de faire le bien, doit être accompagné de la capacité rationnelle qui nous guidera sur cette voie.
Quoi qu’il en soit, il convient de noter que les eudémonistes reconnaissaient qu’on ne peut pas être pleinement heureux tout au long de son existence, c’est impossible.
Plus tard, saint Thomas d’Aquin retournera un peu la question en affirmant qu’on ne peut pas être heureux tout le temps, et il dira qu’il est possible d’atteindre cette plénitude totale et constante, mais pas dans cette vie, mais dans une autre, pas dans celle-ci, puisque dans le monde où nous vivons, seul un bonheur relatif est atteignable.
Le revers de la médaille est l’éthique formelle
Le revers de l’eudémonisme est l’éthique formelle, épousée par des philosophes comme Emmanuel Kant, qui propose non pas un bien comme essentiel mais la vertu. Kant pensait que la conception éthique devait proposer quelque chose de général, comme se comporter de manière morale afin que chacun puisse imiter ce comportement.