Qu’est ce que : Définition de l’Etat
Lorsque nous parlons de l’État, nous faisons référence à une forme d’organisation sociale souveraine qui dispose d’un pouvoir administratif et réglementaire sur un territoire donné. À son tour, lorsque l’État de droit est mentionné, il inclut les organisations résultant de la loi et de la division des pouvoirs.Le concept est apparu à l’origine dans les dialogues platoniciens, mais c’est Machiavel qui a introduit le mot lui-même dans son œuvre ‘Le Prince’.
L’État ne se confond pas avec le gouvernement, qui en est une partie constitutive, ni avec la nation, puisqu’il peut y avoir des nations sans État ou plusieurs nations regroupées sous une même unité étatique. Une nation est comprise comme un groupe de personnes qui partagent un lien linguistique, religieux, ethnique et surtout culturel. Ainsi, la Bolivie est un État multinational, tandis que le peuple rom constitue une nation qui n’a pas formé d’État sur un territoire doté de frontières propres.
Pour qu’un État soit reconnu comme tel, son existence doit être reconnue par les autres États, il doit disposer d’organes pour institutionnaliser son autorité et il doit avoir la capacité de différencier son contrôle. En outre, un État doit poursuivre l’internalisation d’une identité collective à travers des symboles tels que l’hymne et le drapeau. Les armoiries nationales et certains attributs constituent également des icônes qui définissent un État. Il convient de rappeler qu’il existe aujourd’hui des drapeaux et des armoiries infranationaux, en particulier dans les nations qui ont une structure fédérale ; en ce sens, on peut parler de différentes formes d’organisation de l’État, telles que centraliste, fédérale ou autonomiste. Les États fédéraux reconnaissent l’existence de petits États locaux, dotés d’un certain niveau d’autonomie, mais qui délèguent à l’État central ou fédéral la représentation à l’étranger, la création de certains impôts, la redistribution des finances, la défense contre les attaques de l’étranger et la lutte contre certains crimes spécifiques. Les États-Unis, l’Allemagne, l’Argentine, le Brésil et le Mexique, pour n’en citer que quelques-uns, en sont des exemples typiques.
Le droit international reconnaît différents types d’États : les États souverains ayant la pleine capacité d’agir, ceux ayant une capacité d’action limitée (par exemple, les États neutres qui ne participent pas aux conflits internationaux), et les autres. Les Nations unies constituent un point de référence pour la coexistence des États, qui sont mutuellement liés par des traités internationaux en matière de protection, de défense, de commerce et dans d’autres domaines. En Amérique du Sud, on peut citer le MercoSur, une union douanière en phases progressives impliquant l’Argentine, l’Uruguay, le Venezuela, le Brésil et le Paraguay.
Tout au long de l’histoire, différents courants se sont élevés contre la conception de l’État. Par exemple, l’anarchisme considère que l’État monopolise la sécurité, la défense et la protection sociale en exerçant un pouvoir obligatoire et violent, et rejette donc toute forme de gouvernement. Un autre cas est celui du marxisme, qui affirme qu’il est une unité d’exercice des intérêts de la classe sociale dominante et vise la conquête du pouvoir par la classe ouvrière. Ou encore le libéralisme, qui cherche à réduire le rôle de l’État au minimum afin d’assurer le respect des libertés fondamentales, notamment les libertés du marché. Aujourd’hui, tant l’anarchisme que le marxisme sont tombés dans l’oubli progressif en raison des difficultés de leur mise en œuvre effective, dans le premier cas, et de l’effondrement du modèle politique et économique soviétique, dans l’autre. Cependant, les États modernes sont généralement associés au respect de modèles d’échanges libéraux, mais avec comme éléments prioritaires la préservation et le contrôle d’actions d’intérêt général telles que l’éducation, la sécurité intérieure, la défense, la justice et la santé.