Qu’est ce que : Définition de l’équité entre les sexes
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D’un point de vue social, économique et politique, les hommes ont eu une position privilégiée par rapport aux femmes tout au long de l’histoire. Cette situation s’est considérablement améliorée dans de nombreux pays au cours des dernières décennies. Cependant, on ne peut pas dire que les hommes et les femmes ont les mêmes chances et, par conséquent, il n’y a pas d’égalité pleine et réelle entre les sexes.
Des réalités qui mettent en évidence l’inégalité entre les hommes et les femmes
Dans certains pays du monde, les femmes ne sont pas en mesure d’accéder à l’éducation sur un pied d’égalité. Dans le monde du travail, il existe des différences importantes entre les salaires. La violence sexiste existe dans de nombreux pays et les femmes en sont victimes. La maternité est parfois un facteur qui empêche l’accès normal au travail. Le nombre de femmes en politique est nettement inférieur à celui des hommes. Il en va de même pour les postes de direction dans le monde des affaires. Le rôle de la femme présente une série de limitations dans certaines régions du monde (les femmes sont valorisées en tant que mères et épouses, mais sur le marché du travail, elles sont dans des conditions inférieures). En bref, l’inégalité entre les hommes et les femmes est une réalité.
La voie vers l’égalité totale des sexes
Au XIXe siècle, certains groupes de femmes ont entamé une lutte pour que des lois reconnaissent une série de droits (notamment la lutte pour le droit de vote ou la lutte pour l’accès à l’enseignement supérieur). Ces mouvements féministes ont obtenu des avancées significatives et, heureusement, les législations des différentes nations ont progressivement repris la plupart de leurs revendications. Cependant, les conquêtes politiques n’ont pas réussi à mettre fin aux inégalités. On peut dire qu’il existe encore des barrières : préjugés sociaux, mentalité machiste, traditions culturelles anachroniques, etc.
Pour surmonter ces obstacles, les groupes féministes et certains secteurs de la population masculine ont activé une série de propositions qui permettent d’atteindre progressivement une plus grande égalité entre les deux sexes. Il existe deux outils pour parvenir à une égalité totale : la discrimination positive et l’éducation non sexiste.
La discrimination positive est un mécanisme qui permet de compenser l’inégalité initiale des femmes en leur faveur. Nous voyons deux exemples de discrimination positive :
1) une législation sur l’emploi qui oblige les entreprises à avoir un quota de femmes dans les conseils d’administration ou aux postes de direction et ;
2) un organisme public décide de favoriser l’élection de femmes si elles ont les mêmes qualifications professionnelles que les hommes. Bien sûr, la discrimination positive a ses partisans et ses détracteurs. Dans tous les cas, il s’agit d’un outil qui vise à équilibrer les inégalités sociales qui touchent les femmes.
L’éducation non sexiste est un autre outil pour parvenir à la non-discrimination. Les partisans d’une éducation non sexiste considèrent que l’égalité totale entre les deux sexes doit être promue dans les écoles (par exemple, en ne séparant pas les garçons et les filles dans la classe). L’éducation non sexiste ne se limite pas à l’environnement scolaire, mais doit être présente dans le langage (notamment dans les médias), dans la sphère familiale et dans la société dans son ensemble.
L’égalité des sexes, un concept complexe
Le terme équité n’est pas exactement le même que le terme égalité. L’idée d’équité implique une composante éthique et un critère de justice, tandis que l’égalité exprime une appréciation politique. La plupart des textes juridiques stipulent que les hommes et les femmes sont égaux devant la loi et sont donc sur le même pied d’égalité. Cette égalisation politique est positive, mais elle est insuffisante. Ainsi, pour que l’égalité soit totale et non simplement formelle, des mécanismes équitables (par exemple, la discrimination positive susmentionnée) sont nécessaires.