Qu’est ce que : Définition de l’arianisme
Contents
Dès ses premières origines, le christianisme a présenté différents courants théologiques. L’un d’entre eux est l’arianisme. Cette dénomination fait référence à Arius, un prêtre et ascète du XIe siècle après J.-C. qui vivait à Alexandrie et était un disciple de Lucien d’Antioche, duquel il tenait une thèse très particulière sur la figure de Jésus-Christ : sa nature était mi-humaine, mi-divine.
Un courant qui remettait en cause l’église chrétienne officielle.
Ce prêtre alexandrin a nié le dogme de la Trinité. Ainsi, il a compris que le Fils de Dieu devait être compris comme un être totalement subordonné au Père. En même temps, il soutenait que Jésus-Christ était le fils adoptif de Dieu. Ainsi, Jésus-Christ n’était pas considéré comme Dieu et était simplement un homme dont la mission était de collaborer avec le Créateur. En ce sens, le Fils ne connaît pas le Père et ne peut donc rien révéler de lui.
Les enseignements d’Arius ont progressivement gagné des adhérents parmi les membres des églises chrétiennes, en particulier en Afrique du Nord, dans la péninsule ibérique et dans les territoires d’Antioche, et dans l’Empire romain, la doctrine de l’arianisme s’est consolidée parmi les nobles, l’establishment militaire et les élites politiques. Cette situation a provoqué une scission au sein du christianisme, avec la version romaine officielle d’une part, et le courant arien d’autre part.
Lors du concile de Nicée en 325 après J.-C., un anathème a été prononcé contre l’arianisme.
L’empereur Constantin était préoccupé par la montée de l’arianisme dans son domaine, et c’est pour cette raison qu’il a convoqué le concile de Nicée. Les évêques chrétiens s’y sont réunis pour débattre des doctrines d’Arius et de ses partisans. La principale conclusion du concile était de discréditer ceux qui remettaient en cause le dogme de la Trinité et niaient la divinité de Jésus-Christ.
L’anathème ou la condamnation de l’arianisme impliquait l’expulsion de l’arianisme du sein de l’Église. En d’autres termes, ses adeptes sont devenus des hérétiques. Bien que ce courant hérétique se soit affaibli au fil du temps, ses principes n’ont pas cessé d’être maintenus. En ce sens, les Témoins de Jéhovah sont considérés comme ses héritiers naturels.
Autres courants hérétiques
Le gnosticisme s’est développé entre le 1er et le 11e siècle et ses adeptes prétendaient posséder une connaissance d’un ordre supérieur à la foi (au Moyen Âge, les cathares, également connus sous le nom d’Albigeois, suivaient les doctrines du gnosticisme).
Le docétisme est apparu au 1er siècle et ses postulats nient la nature divine de Jésus-Christ et remettent en cause le fait de sa crucifixion.
Le manichéisme est apparu au 11e siècle et, selon ses adeptes, Dieu avait envoyé le prophète Mani pour éclairer l’humanité sur le Bien et le Mal.
Le montanisme s’est développé au 11e siècle et n’avait pas pour but de s’écarter de la version officielle du christianisme, mais il mettait l’accent sur certains aspects prophétiques (ils annonçaient que la fin des temps était proche).
Photo Fotolia : Jorisvo