Qu’est ce que : Définition de l’accord de Schengen
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- 1 Qu’est ce que : Définition de l’accord de Schengen
- 1.1 L’accord de Schengen, signé le 14 juin 1985 dans la ville luxembourgeoise du même nom et entré en vigueur une décennie plus tard, a supprimé les contrôles douaniers entre les États membres de l’UE.
- 1.2 L’accord crée ce qu’on appelle ‘l’espace Schengen’, un territoire composé de plusieurs pays dans lequel, une fois à l’intérieur, il n’y a pas de contrôles douaniers pour passer d’un pays à l’autre.
- 1.3 Le Royaume-Uni constitue une exception notable à l’intégration des pays Schengen.
- 1.4 L’accord prévoit des conditions particulières permettant à un pays (ou à l’ensemble) de rétablir les contrôles douaniers.
- 1.5 Le point principal de l’accord est la libre mobilité des citoyens européens.
- 1.6 Une étape au-delà de Schengen est le marché commun européen.
L’unité de l’Europe est un rêve longtemps caressé, mais au-delà de ceux qui ont tenté de l’atteindre par la force (comme Napoléon), les efforts modernes pour réaliser ce rêve de manière pacifique sont venus après la Seconde Guerre mondiale, qui a été un cataclysme pour le vieux continent.La première étape de cette union politique est franchie en 1951 avec la création de la CECA (Communauté européenne du charbon et de l’acier), une entité qui réunit des ennemis séculaires tels que la France, l’Allemagne (la RFA) et l’Italie, entre autres pays.
En 1958 est fondée la CEE (Communauté économique européenne), composée des mêmes pays que ceux qui formaient la CECA, auxquels d’autres se sont progressivement joints. C’est le cas de l’Espagne et du Portugal, qui ont rejoint cette structure en 1986, et du Royaume-Uni, qui l’a rejoint en 1973.
Toutes ces structures étant de nature économique, la prochaine étape logique était d’opter pour une union politique, ce qui a été réalisé avec l’Union européenne dans deux traités historiques : Maastricht en 1992 et Lisbonne en 2007.
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L’accord de Schengen, signé le 14 juin 1985 dans la ville luxembourgeoise du même nom et entré en vigueur une décennie plus tard, a supprimé les contrôles douaniers entre les États membres de l’UE.
En d’autres termes, une frontière ‘extérieure’ de l’Union a été fixée, mais toutes les frontières intérieures ont été rendues plus ‘laxistes’, pratiquement inexistantes aux yeux des citoyens des pays membres, facilitant le libre transit d’un pays à l’autre.
Pour comprendre l’importance de ce fait, il faut penser en termes européens : les frontières de chaque pays étaient, pour beaucoup, quelque chose de sacré, gagné avec le sang de leurs compatriotes au cours de siècles de guerres sanglantes qui avaient ravagé le continent.
Les gouvernements et les forces de police n’aiment pas non plus perdre le contrôle de ces lignes de démarcation, utiles pour trouver tout, des terroristes aux contrebandiers en passant par les fugitifs, et pour contrôler le flux de personnes entrant dans le pays.
L’accord crée ce qu’on appelle ‘l’espace Schengen’, un territoire composé de plusieurs pays dans lequel, une fois à l’intérieur, il n’y a pas de contrôles douaniers pour passer d’un pays à l’autre.
Ce territoire couvre actuellement toute l’Europe occidentale, plus la partie nord de l’Europe centrale, les républiques baltes, la péninsule scandinave, et même des pays non membres de l’UE comme la Suisse, la Norvège et l’Islande.
Le Royaume-Uni constitue une exception notable à l’intégration des pays Schengen.
Avec ce détail, et sachant aussi que le Royaume-Uni n’a pas rejoint l’euro, mais a conservé sa propre monnaie, la livre sterling, on ne peut pas être surpris par le Brexit ; le Royaume-Uni a toujours été un pays très fier de ses us et coutumes, indépendant à tous points de vue, et qui a tracé sa propre voie sans concessions aux autres.
Comme l’a dit Lord Palmerston (Premier ministre britannique de 1859 à 1865), la Grande-Bretagne n’a pas d’amis ou d’ennemis permanents, seulement des intérêts permanents, et cette maxime est démontrée dans des détails tels que ceux-ci.
L’accord prévoit des conditions particulières permettant à un pays (ou à l’ensemble) de rétablir les contrôles douaniers.
Il s’agit notamment des cas de sécurité (comme pour la lutte contre le terrorisme) et dans le cas de vagues migratoires massives. Ces situations ont déjà conduit à l’activation dans certains cas, comme en France (au milieu d’une vague d’attaques terroristes djihadistes) et en Grèce (en raison de la crise des réfugiés syriens et des migrants africains).
Le point principal de l’accord est la libre mobilité des citoyens européens.
Comme je l’ai expliqué précédemment, grâce à cet accord, une personne peut se déplacer sur le territoire Schengen sans avoir à passer par les contrôles douaniers.
Vous pouvez également vous installer dans n’importe quel pays de l’UE et voyager sans votre passeport, uniquement avec la carte d’identité nationale de votre pays (le passeport est également utile, bien sûr, mais il n’est pas tamponné, il sert uniquement à confirmer l’identité).
Dans les aéroports, les contrôles d’entrée et de sortie font la différence entre les citoyens européens et non européens. Ils doivent tous passer par les contrôles de sécurité, bien sûr.
Une étape au-delà de Schengen est le marché commun européen.
Les ‘frontières numériques’ qui empêchaient, par exemple, la reproduction du contenu d’un service en ligne français en Allemagne ou en France, ou vice versa, ont récemment été abattues.