Qu’est ce que : Définition de la victimisation
Le concept de victimisation est introduit par l’idée de victime et d’auteur. Nous pouvons commencer par définir la victime comme une personne qui subit l’attaque ou la négligence d’une autre personne. La victime peut être victime de violence physique, de violence verbale, de violence psychologique. Cependant, le concept de victimisation s’écarte un peu de cette définition car il suppose déjà un certain degré d’exagération dans la condition qu’une personne détermine d’elle-même (ou que les autres déterminent d’elle) être considérée comme une victime dans des situations qui ne l’impliquent pas nécessairement.Pour les psychologues, la victimisation est un état de la santé mentale d’une personne qui se considère comme le point de mire de toutes les attaques et agressions qui peuvent exister dans une relation humaine. Pour beaucoup, la victimisation est un moyen d’attirer l’attention sur soi, mais de manière négative. Contrairement à une personne qui attire l’attention sur elle sur la base d’éléments qu’elle considère comme positifs, la victimisation implique une vision négative de la réalité dont souffre la personne en question. Il existe différents rôles qu’une personne peut adopter face à la réalité. La victimisation est un exemple de comportement toxique car elle conduit la personne à se positionner comme un sujet passif face à des circonstances extérieures qu’elle prend comme une menace personnelle.
En d’autres termes, cette attitude est toxique car elle conduit à se plaindre constamment, ce qui alimente le sentiment d’impuissance typique de la victimisation.
Attitude négative envers la réalité
Et ce qui est vraiment décisif dans ce type de malaise psychologique, c’est que cette attitude envers la réalité ne doit pas nécessairement être déterminée par un fait objectif et réaliste qui a causé la douleur, mais plutôt, dans certains cas, c’est la perception de la personne victime qui marque le conflit de la situation.
En d’autres termes, la personne peut se sentir offensée par un événement dans lequel il n’y a pas d’agresseur conscient, mais la vision déformée de la réalité marquée par l’hypersensibilité peut également conduire à la victimisation de la personne qui, en échange de ce rôle, obtient de l’attention. Il existe une caractéristique commune à la situation qui accompagne la victimisation : la perception d’avoir été victime d’une situation injuste.
Il est très important d’établir une différence nuancée entre le concept de victime et celui de victimisation. En d’autres termes, la victimisation est davantage liée à l’attitude que le sujet lui-même adopte face à ce qui lui est arrivé.
Une attitude marquée par la dramatisation, l’exagération, la pensée négative… Ils magnifient ce qui s’est passé et s’en réjouissent malgré le temps qui passe. En d’autres termes, une personne peut avoir été victime d’une situation injuste, sans pour autant se victimiser. Victor Frankl, le fondateur de la logothérapie, prisonnier d’un camp de concentration, est un exemple de la manière dont il est possible de vivre une douleur injuste sans porter le poids de la colère envers les coupables. Son livre ‘Man’s Search for Meaning’ est un exemple inspirant.
Elle affecte la santé mentale
Le problème de la victimisation est qu’elle affecte même la santé mentale. C’est-à-dire qu’il produit une décharge d’énergie négative qui, pour cette raison, l’environnement immédiat finit aussi par être épuisé par le comportement de la personne qui assume cette position face à la vie.
Elle nuit à l’hygiène mentale pour la simple raison que la personne dans cette position ne se comporte pas comme le protagoniste de sa vie, mais vit dans la dérive de sa propre attitude négative.
La victimisation peut devenir un problème tant pour la personne concernée que pour les autres, dans la mesure où elle implique une vision altérée ou mensongère de la réalité. Ainsi, la personne perpétuellement victime souffre d’actions ou de manières de communiquer qui sont considérées comme normales pour les autres personnes. Il ou elle fait également preuve d’une grande susceptibilité, ce qui peut définitivement causer des problèmes si la situation ne justifie pas une inquiétude ou une exagération à propos d’un acte particulier.