Qu’est ce que : Définition de la souveraineté
Le terme de souveraineté est un mot qui, avec le temps et les changements politiques et sociaux qui ont eu lieu au cours de cette période, a acquis de nouvelles connotations et une nouvelle portée, et pour cette raison, il n’existe pas de référence unique et universelle à ce terme, mais il sera nécessaire de préciser comment il a évolué au cours des siècles pour avoir une idée claire de ce qu’il implique aujourd’hui.La première et la plus classique des définitions du terme souveraineté a été donnée au XVIe siècle par Jean Bodin dans son célèbre ouvrage Les Six Livres de la République, où Bodin disait que la souveraineté était le pouvoir absolu et perpétuel d’une République. Plus tard, au XVIIIe siècle, à l’approche de la Révolution française, qui a apporté tant de changements en matière politique, le penseur français Rousseau a dit à ce sujet, en ajoutant un changement vraiment substantiel, que la souveraineté a été représentée par le peuple de la République dont Bodin a parlé auparavant. La souveraineté donne alors naissance au pouvoir, le citoyen qui aliène ses droits au profit de l’autorité en vigueur, contribuant non seulement à créer l’autorité mais s’engageant à lui obéir coûte que coûte. Rousseau rompt avec la croyance solidement établie selon laquelle la souveraineté résidait dans une personne unique et spécifique, qui, comme l’histoire l’a montré à maintes reprises, était responsable d’incroyables abus, et renvoie la balle à la volonté générale ou au peuple, qui en viendra à incarner le pouvoir et à prendre les décisions.
Mais cette conception un peu plus ouverte, qui a influencé ce qui allait devenir la démocratie moderne, était aussi le scénario idéal pour que se développe une grande criminalité sous couvert de la volonté du peuple. Face à cet état de fait, la position de Sieyes s’est imposée et il a tenté de rectifier cette situation en introduisant une autre définition qui postule que la souveraineté ne réside pas dans le peuple mais plutôt dans la nation, en d’autres termes, le pouvoir de décision ou d’autorité ne doit pas être basé uniquement sur la volonté de la majorité mais doit également prendre en considération l’héritage historique et culturel d’une nation donnée.
Il en découle que la souveraineté fait référence à l’exercice du pouvoir et à la personne qui l’incarne dans un lieu donné du monde, et que ses trois principales composantes sont : le pouvoir, les personnes et le territoire.