Qu’est ce que : Définition de la mort civile
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La mort civile survient lorsqu’un agent public est privé de l’exercice de ses fonctions. Cette déchéance s’applique également aux fonctionnaires ou aux entreprises qui ont une relation avec l’administration. En ce sens, la mort civile est considérée comme une fiction juridique, puisque quelque chose qui n’a pas eu lieu (la mort) devient une réalité.Un autre exemple de fiction juridique concerne les droits des enfants à naître.
La perte de droits
La mort civile est utilisée pour indiquer qu’une personne ou une entité a perdu un certain nombre de droits à la suite d’une sorte de comportement grave en dehors de la loi. Il s’agit donc d’une sorte de peine exceptionnelle.
Cette étiquette est parfois utilisée en référence aux personnes qui entrent dans la vie religieuse et qui, de ce fait, abandonnent partiellement leur état civil.
Précédents
Dans la Grèce antique, la sanction du bannissement était équivalente à la mort civile actuelle, puisque la personne bannie ne pouvait pas exercer ses droits dans le lieu où elle était née. Quelque chose de très similaire s’est produit au Moyen Âge avec les personnes condamnées à la prison à vie. Dans certains contextes dictatoriaux de l’histoire récente, le concept de mort civile a été assimilé à des disparitions forcées.
Une nouvelle proposition pour lutter contre la corruption politique
Le phénomène de la corruption politique préoccupe une grande partie de la société dans de nombreux pays. Dans certains pays, elle est devenue une sorte de maladie chronique.
Ces dernières années, certaines formations politiques aux intentions régénératrices ont soulevé la question de la mort civile comme mécanisme de lutte contre la corruption. En ce sens, le politicien corrompu sanctionné par cette dénomination ne pourrait plus exercer de fonctions publiques, car sa disqualification serait permanente et non plus seulement temporaire. Sur cette question, un débat intense a lieu au Panama depuis le début de l’année 2018 (dans plusieurs manifestations populaires, l’étiquette mort civile a été utilisée pour demander plus de force dans la sanction des corrompus).
Dans le cas du Pérou
L’interdiction d’exercer une fonction publique est le moyen le plus courant de promouvoir la législation relative à la mort civile. Ces dernières années, l’éventail des infractions pouvant entraîner la mort civile s’est élargi dans la nation andine.
Outre les infractions classiques de corruption, d’autres types de délits ont été ajoutés, tels que ceux liés au terrorisme, au trafic de drogue ou à l’évasion de capitaux. Ainsi, au lieu d’une déchéance temporaire, la nouvelle législation prévoit une déchéance perpétuelle.
Ce nouveau cadre juridique se veut un outil efficace dans la lutte contre la corruption à grande échelle.