Définition de la guerre sale

Qu’est ce que : Définition de la guerre sale

Il y a des choses qu’un gouvernement, un état, ne peut pas faire pour vaincre un ennemi. Du moins, pas officiellement. Pas légalement. Mais de nombreux États les pratiquent.

La guerre dite sale consiste en la confrontation pratiquée par un Etat contre un autre Etat, ou un collectif de l’Etat lui-même (ennemis politiques, indépendantistes de certaines régions,…) avec des méthodes illégales.

Il s’agit, en d’autres termes, d’une approche ‘tout est permis’ qui a été utilisée en particulier par les gouvernements dictatoriaux pour éliminer la dissidence politique, mais à laquelle les États dits démocratiques ne sont pas étrangers.
Car, soyons francs, chaque État dispose d’un service secret qui effectue un travail de renseignement en utilisant des méthodes souvent à la limite de l’illégalité.

La guerre sale, contrairement à la guerre conventionnelle, ne suit pas de règles.

Il est vrai que la guerre conventionnelle ne respecte souvent pas non plus les règles, comme dans le cas de la Convention de Genève et des multiples violations qu’elle a subies dans tous les conflits avec le meurtre de prisonniers, ou les attaques de toutes sortes sur les civils, mais ces règles existent, c’est pourquoi la guerre sale touche tout le monde, militaire ou civil, homme, femme, personne âgée ou mineur. Et ceux qui la pratiquent ne fixent aucune limite à leurs subordonnés.
Son objectif est souvent de semer la terreur parmi les opposants à un régime, ce qui peut conduire à l’utilisation de méthodes brutales telles que l’enlèvement, la torture, l’assassinat sommaire ou les attaques contre les membres de la famille des cibles.

Un exemple de guerre sale – pas encore totalement élucidé – est celui de la guerre menée par le gouvernement français dans les années 1980 contre le groupe terroriste ETA.

Divers éléments du gouvernement et des forces de police de l’État ont créé, de manière totalement illégale et en dehors des structures publiques et légales, un groupe terroriste destiné à attaquer les membres de l’ETA et son entourage.
Ce groupe, appelé GAL (Grupos Antiterroristas de Liberación) s’est distingué en perpétrant des enlèvements, des attentats et même des tortures sur des membres du groupe terroriste ETA, en toute illégalité. En fait, certains de ses membres ont été jugés par la suite, bien que l’on n’ait jamais su explicitement si les ordres venus d’en haut venaient du président du gouvernement français de l’époque, le socialiste Felipe González.

La plupart des dictatures ont pratiqué la guerre sale.

Cela a été le cas des régimes d’ultra-droite comme d’ultra-gauche, et dans le but d’anéantir, ou du moins de démanteler, la résistance de l’autre camp.