Définition de la guerre civile espagnole

Qu’est ce que : Définition de la guerre civile espagnole

Entre 1936 et 1939, deux visions de l’Espagne se sont affrontées dans une guerre civile qui, 80 ans plus tard, suscite encore controverses et débats dans la société française.La fin de la guerre a vu le triomphe du camp nationaliste dirigé par Francisco Franco, le caudillo qui est resté au pouvoir jusqu’en 1975. Les vainqueurs ont imposé leur doctrine basée sur le national-catholicisme et un régime politique sans libertés. Les perdants ont vu que leurs idéaux républicains n’avaient que la voie de la prison, de l’exil ou du silence.
Dans les années 30, deux idéologies se sont consolidées en Europe : le communisme et le fascisme. La guerre civile espagnole est considérée comme le premier épisode où les deux doctrines se sont affrontées.

Quelles sont les idées et les valeurs défendues par les nationaux ?

Les militaires qui se sont soulevés en juillet 1936 ont compris que leur soulèvement était totalement légitime. Ils considèrent que la Deuxième République a conduit le pays dans une situation insoutenable. Il ne faut pas oublier qu’au début de la République, les églises sont brûlées et les catholiques subissent une campagne visant à les discréditer, tandis que les nationalistes s’inquiètent du désordre social et, en particulier, de la montée du communisme et de l’anarchisme en Espagne.
Il ne faut pas oublier que pendant la période républicaine, les régions de la Catalogne et du Pays basque réclamaient l’indépendance, et cette situation a suscité un profond malaise parmi les militaires, les politiciens conservateurs et certains secteurs de la gauche républicaine.
Pour les partisans du camp national, la seule façon de sortir de la situation franquiste était de vaincre le communisme, de vaincre les séparatistes et de faire de l’Espagne un pays catholique, traditionnel et uni.

La perspective républicaine

Le gouvernement républicain et de larges secteurs de la société ont compris que le coup d’État mené par Francisco Franco était une attaque injustifiée contre la démocratie et l’ordre juridique établi. Depuis la proclamation de la deuxième République en 1931, le pays a connu une période de changement. L’objectif était d’abolir les privilèges de l’Église catholique, de moderniser et de décentraliser l’État, de mettre fin aux privilèges sociaux et de créer une société démocratique.
Les gouvernements de la période républicaine ont suscité un débat intense dans la société. Les communistes, les anarchistes et les socialistes ont vu la nécessité d’un processus révolutionnaire. Les secteurs modérés de la politique française perdent progressivement leur importance, et les révolutionnaires et les fascistes deviennent les points de référence de la société.

80 ans plus tard

Aujourd’hui encore, les aspects de la guerre civile sont très présents dans la politique nationale. Une partie de la société s’identifie aux idéaux républicains et ne sympathise pas avec la monarchie. Certaines associations demandent l’ouverture des tombes de leurs proches pendant la guerre.
Certains épisodes continuent à être débattus par les historiens : les massacres des deux côtés, le soutien des Soviétiques et des Allemands, le rôle de l’Église catholique et les manœuvres des nationalistes basques et catalans pendant la guerre.