Qu’est ce que : Définition de la Doctrine Militaire
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- 1 Qu’est ce que : Définition de la Doctrine Militaire
- 1.1 La doctrine militaire consiste en un ensemble de cadres mentaux et de manières de faire, suivis par une ou plusieurs armées en campagne, dont l’application dépend des commandants sur le terrain et de la situation.
- 1.2 La doctrine militaire doit tenir compte de la nature de l’ennemi ou de la menace, de ses forces, de ses propres forces et du terrain sur lequel les opérations doivent être menées.
- 1.3 Les doctrines de chaque pays naissent dans les bureaux et les salles de classe des académies militaires, ainsi que dans les casernes des commandants supérieurs.
- 1.4 Les doctrines militaires sont également tissées entre les alliés, comme dans le cas de l’OTAN.
Ce que nous voyons habituellement d’un conflit armé, les batailles, les tirs et la violence, n’est que la dernière étape d’un processus plus long qui fait intervenir de nombreux facteurs et présente bien d’autres aspects.L’un de ces aspects est la ‘manière’ militaire de faire les choses, c’est-à-dire la façon dont une armée mène son déploiement et ses opérations pour atteindre ses objectifs. C’est ce qu’on appelle la ‘doctrine militaire’.
La doctrine militaire consiste en un ensemble de cadres mentaux et de manières de faire, suivis par une ou plusieurs armées en campagne, dont l’application dépend des commandants sur le terrain et de la situation.
Par exemple, la doctrine indique comment utiliser les forces blindées (chars et véhicules divers), soit uniquement en soutien de l’infanterie, soit en unités séparées pour rompre rapidement le front, par exemple.
La doctrine militaire imprègne tout dans l’armée, du choix des équipements de combat à la disposition des forces une fois le conflit engagé, en passant par l’interaction entre les différentes armes de l’armée et l’organisation de l’armée elle-même. Par exemple, dans la doctrine du Japon impérial avant et pendant la Seconde Guerre mondiale, l’aviation était répartie entre l’armée de terre et la marine, sans séparation de ce corps des autres comme cela existe dans toutes les armées modernes.
Cela signifiait notamment que la marine avait ses porte-avions, mais aussi l’armée, qui se battait pour subordonner l’autre à ses objectifs, ses besoins et ses ordres.
Dans la même veine de l’aviation aéroportée, dans l’Allemagne nazie, le développement d’un porte-avions est freiné par la volonté d’Hermann Göring de contrôler toute l’aviation militaire allemande, ce qui lui échappe si le nouveau navire est aux mains de la Kriegsmarine.
En revanche, les Américains et les Britanniques ont rapidement perçu l’intérêt de s’appuyer sur les porte-avions et leur aviation, subordonnée aux besoins de la marine et coordonnée par celle-ci avec le reste des forces, et l’ont intégré dans leurs doctrines respectives.
La doctrine militaire doit tenir compte de la nature de l’ennemi ou de la menace, de ses forces, de ses propres forces et du terrain sur lequel les opérations doivent être menées.
Si la mission moderne des forces armées de tout pays est, avant tout, de protéger l’intégrité territoriale et ses citoyens, ce qui implique une doctrine défensive, les grandes puissances qui interviennent régulièrement à l’étranger doivent également avoir une doctrine qui envisage des actions offensives.
Les doctrines de chaque pays naissent dans les bureaux et les salles de classe des académies militaires, ainsi que dans les casernes des commandants supérieurs.
Ils sont le fruit de l’expérience et de la planification et, je le répète, ils sont génériques.
Une doctrine n’expliquera jamais comment prendre telle ou telle colline, mais elle peut expliquer que ‘pour prendre des points défendus par l’ennemi où il a l’avantage de dominer le champ de bataille, il faudra d’abord l’affaiblir en le bombardant de façon prolongée, à l’aide de batteries terrestres et aériennes, puis attaquer rapidement grâce à des unités blindées, protégées par de l’infanterie’ (j’invente).
De cette façon, les commandants savent comment procéder, en adaptant ces directives (ce ne sont pas des ordres en soi) aux circonstances dans lesquelles ils se trouvent. Par exemple, dans le cas que j’ai supposé dans le paragraphe précédent, nous pouvons nous retrouver avec une protection par des fossés antichars et autres qui rendent impossible ou extrêmement difficile l’utilisation de l’arme blindée, étant substituée son attaque par l’infanterie ou les forces spéciales, par exemple.
Les doctrines militaires sont également tissées entre les alliés, comme dans le cas de l’OTAN.
On a toujours dit que le point le plus faible d’une coalition d’armées différentes est le point de jonction entre deux armées différentes. Dans ce cas, les doctrines cherchent à créer des synergies et à gérer correctement et de manière transparente l’interaction et les ressources que toutes les armées apportent sur le terrain.