Définition de la démocratie sociale

Qu’est ce que : Définition de la démocratie sociale

En dehors du communisme, du socialisme ou des droites plus ou moins radicales, il existe un espace – et une vie – politiques principalement occupés par des tendances plus centristes et modérées, comme la social-démocratie.

La social-démocratie prône un modèle économique capitaliste, mais cherche à préserver les droits sociaux par des interventions gouvernementales strictement nécessaires.

En ce sens, il ne s’agit pas d’une économie planifiée, mais laissée à l’initiative privée, mais disons qu’elle ‘surveille’ ce qu’elle fait pour maintenir l’équilibre et la paix sociale, dans le but de tendre vers une économie et une société plus proches du socialisme, mais par des moyens pacifiques et de manière graduelle, sans la coupure révolutionnaire proposée par les marxistes (plus tard communistes) et les socialistes à leurs débuts.
En ce sens, les sociaux-démocrates préfèrent donc, comme terrain de confrontation idéologique avec d’autres idées socio-économiques, les arènes classiques de la démocratie, comme les parlements et les élections, optant pour une voie de transformation sociale plus lente que le communisme ou le socialisme, mais plus sûre et plus stable.

Historiquement, le début de la doctrine sociale-démocrate est fixé en France en 1848, en pleine révolution du ‘Printemps des Peuples’, bien que le leadership passe ensuite à l’Allemagne, avec la fondation de la première formation politique de cette nature en 1869.

La social-démocratie s’est développée à la fin du XIXe siècle dans les pays d’Europe centrale et septentrionale, avant de mûrir et de se renforcer au début du XXe siècle. Son rôle dans la révolution russe, par exemple, sans être essentiel, était important, et c’est l’un des dangers que les bolcheviks ont dû écarter à la Douma.
Dans les années 30, le SPD allemand était un parti fort, qui rivalisait avec le NSDAP, et auquel ce dernier a dû se soumettre à des pratiques illégales telles que l’adoption de la loi d’habilitation de 1933, contre laquelle le SPD a été le seul parti à voter. Peu de temps après, le parti a dû entrer dans la clandestinité.
Dans la période d’après-guerre, le SPD occupera le pouvoir à plusieurs reprises, avec Willy Brandt comme figure emblématique.

La théorie sociale-démocrate a muté depuis ses origines, s’adaptant aux nouvelles époques, croyances et tendances.

Si toutes les théories politiques ont cherché à s’adapter aux changements apportés inexorablement par l’époque, la social-démocratie s’est adaptée pour répondre aux autres théories sociopolitiques.
On peut distinguer une première étape classique de la pensée social-démocrate, de 1880 au début de la Première Guerre mondiale, dans laquelle elle adopte les thèses marxistes.
Après la Première Guerre mondiale, la social-démocratie a rompu avec le marxisme, adoptant la voie démocratique pour atteindre ses objectifs, tout en conservant une relation avec le socialisme, moins radical que le communisme.
Enfin, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la social-démocratie a même rompu avec les principes marxistes, laissant libre cours à l’initiative privée dans la production et ne se souciant que d’une répartition appropriée dans la société.

Aujourd’hui, la social-démocratie propose une économie mixte, laissant la porte ouverte à tout ce qui est initiative privée, mais laissant au gouvernement le rôle de réguler le marché.

Des aspects tels que l’éducation, les soins de santé et la garantie des droits des travailleurs sont des tâches pour lesquelles la théorie sociale-démocrate prévoit une forte intervention gouvernementale. Sur des questions d’actualité comme l’immigration et le multiculturalisme, la social-démocratie soutient les deux.