Définition de la cyberguerre

Qu’est ce que : Définition de la cyberguerre

Beaucoup d’entre nous ont vu des films dans lesquels il y a une confrontation dans le cyberespace, ce que nous appelons la cyberguerre. Mais saurions-nous la définir au-delà du celluloïd, dans le monde réel ?

La cyberguerre est un affrontement non armé qui se règle par des voies exclusivement technologiques, des ordinateurs ou d’autres systèmes électroniques connectés à un réseau. Aujourd’hui, il est entendu qu’elle a lieu sur Internet.

Il s’agit donc, en principe, d’un affrontement sans effusion de sang, dans lequel les victimes sont les données et les systèmes de l’ennemi, bien qu’en fonction des actions menées, il soit possible de provoquer des décès.
Ainsi, par exemple, il serait possible de prendre le contrôle de la centrale nucléaire d’un pays ennemi et de forcer ses réacteurs à exploser, ce qui ferait des victimes.

La cyberguerre peut faire partie d’une guerre conventionnelle ou constituer un conflit distinct sans lien explicite avec une confrontation armée. Peut-on déjà parler de cyberguerre ? Probablement pas.

-Du moins pas ouvertement, bien qu’il y ait eu des incidents qui peuvent être décrits comme se situant entre un acte de cyberguerre et de cyberespionnage.
C’est le cas du ver informatique Stuxnet de 2010, conçu pour attaquer un type particulier de centrifugeuse de production d’uranium enrichi appartenant à l’Iran et ainsi saboter sa production potentielle de matière fissile pour les bombes atomiques.
On pense que le logiciel malveillant a été créé par une agence du gouvernement américain comme une forme de cyberguerre pour empêcher l’Iran de développer des armes nucléaires, mais cela n’a pas été prouvé, ou n’a pas voulu être prouvé, ou n’a pas été accepté publiquement.
Un autre cas est celui des attaques menées en 2007 par des pirates russes contre les infrastructures de réseau estoniennes. Théoriquement, ces pirates ont agi de leur propre chef, mais une opinion majoritaire les lie au Kremlin, bien que rien ne fasse l’unanimité à ce jour.

Les cibles de la cyberguerre sont à la fois les systèmes militaires et les installations civiles importantes qui sont connectés au même réseau que l’agresseur. Ce réseau est, aujourd’hui, l’Internet.

Il existe également d’autres moyens d’attaquer des infrastructures totalement ou partiellement déconnectées du réseau, par exemple en introduisant des agents pathogènes informatiques sur des supports physiques tels que des clés USB.

Une expérience menée à proximité d’installations sensibles montre que la plupart des employés sont susceptibles de connecter une clé USB trouvée sur le sol d’un parking à des systèmes de haute sécurité pour en visualiser le contenu.

Les infrastructures qui pourraient être visées par une cyberattaque comprennent, entre autres, les bases et les systèmes de commandement de l’armée ennemie, tels que ceux utilisés par les forces terrestres, aériennes ou maritimes, les communications ou l’approvisionnement en énergie.

La cyberguerre ne doit pas être confondue avec la guerre électronique.

Cette dernière est pratiquée sur le champ de bataille conventionnel et dans le cadre d’un conflit armé conventionnel, pour perturber les systèmes électroniques que les véhicules et les soldats des armées modernes intègrent et utilisent, dans le but de perturber leurs communications et de les rendre incapables d’utiliser les systèmes de soutien avancés.

On peut aussi définir comme actes de cyberguerre, d’une certaine manière, les attaques de collectifs particuliers, comme Anonymous, qui ne s’inscrivent pas dans la politique d’un État ou d’un gouvernement, mais réalisent des attaques similaires à celles qui pourraient être menées par une armée.

En ce sens, la cyberguerre peut être menée par des entités privées disposant des ressources et de la motivation nécessaires.