Qu’est ce que : Définition de la bataille de Trasimène
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- 1 Qu’est ce que : Définition de la bataille de Trasimène
- 1.1 La bataille de Trasimène est une confrontation armée entre les troupes carthaginoises, leurs alliés et des mercenaires, contre les troupes de la République romaine dans le cadre de la deuxième guerre punique, qui s’est soldée par une victoire écrasante des Carthaginois.
- 1.2 C’est précisément la poursuite romaine, qui n’était pas informée qu’Hannibal était en embuscade, qui a conduit à la bataille.
- 1.3 Les Romains ont été très négligents, oubliant presque toutes les protections dues à une armée en marche, et sont entrés dans la gueule du loup sans le savoir et sans la moindre inquiétude.
- 1.4 Aujourd’hui, nous considérons comme acquis que pratiquement tout le monde sait nager, ce qui n’est pas du tout vrai si l’on parle de l’antiquité classique.
- 1.5 Pour couronner le désastre, l’autre armée consulaire, celle du consul Cnaeus Servilius Geminius, perdit toute sa cavalerie, qui fut surprise par son homologue punique lorsqu’elle alla renforcer l’armée de Flaminius, ignorant que cette dernière était anéantie dans le lac.
Pendant les guerres puniques, un nom a particulièrement brillé : celui du général carthaginois Hannibal Barca, rejeton d’une famille militaire au prestige reconnu dans l’ancienne République de Carthage.Les batailles de ce grand stratège lors de la deuxième guerre punique font encore aujourd’hui l’objet d’études dans les académies militaires. Et parmi celles qui ressortent, il y a la bataille de Trasimeno.
La bataille de Trasimène est une confrontation armée entre les troupes carthaginoises, leurs alliés et des mercenaires, contre les troupes de la République romaine dans le cadre de la deuxième guerre punique, qui s’est soldée par une victoire écrasante des Carthaginois.
Trasimeno suit la bataille de la rivière Trebia, au cours de laquelle les Romains – et en raison de l’imprudence de leur commandant – ont également subi un revers aux mains des troupes d’Hannibal. Trebia avait été le premier engagement majeur sur le sol italien entre les deux adversaires, faisant du lac Trasimène la deuxième bataille de la campagne italienne d’Hannibal. Après Trebia, Hannibal avait déjoué une armée romaine qui l’attendait à Arretium (aujourd’hui Arezzo en Toscane), la dépassant jusqu’à l’embuscade du lac Trasimène.
C’est précisément la poursuite romaine, qui n’était pas informée qu’Hannibal était en embuscade, qui a conduit à la bataille.
Les troupes carthaginoises, composées principalement de troupes alliées et de mercenaires, dont certaines tribus gauloises qu’Hannibal avait recrutées lors de son passage sur leurs territoires, s’installent au nord du lac, dans un espace où les routes deviennent des chemins étroits coincés entre les montagnes en haut et le lac en bas.
Une manœuvre de diversion consistant à feindre un campement beaucoup plus au sud a convaincu les Romains que l’armée punique se trouvait au sud du fleuve et qu’elle pouvait facilement franchir la partie étroite où les Carthaginois les attendaient, et qui était propice à tendre un piège aux Romains.
Les Romains ont été très négligents, oubliant presque toutes les protections dues à une armée en marche, et sont entrés dans la gueule du loup sans le savoir et sans la moindre inquiétude.
Une fois que les Romains sont entrés dans la gorge, les Carthaginois les ont coupés dans les deux directions, de sorte qu’ils ont été pris au piège, et ont commencé à les attaquer de tous les côtés.
L’effet de surprise obtenu par Hannibal fut aggravé par la terreur provoquée par l’eau chez de nombreux légionnaires romains.
Aujourd’hui, nous considérons comme acquis que pratiquement tout le monde sait nager, ce qui n’est pas du tout vrai si l’on parle de l’antiquité classique.
En effet, une bonne partie des 15 000 pertes mortelles subies par les Romains (auxquelles il faut ajouter 10 000 à 15 000 prisonniers aux mains des Carthaginois, contre seulement 1 500 à 2 000 morts parmi les soldats d’Hannibal) sont dues à des noyades en tentant de fuir à travers le lac la furie des soldats combattant pour Carthage.
Les Romains étant incapables d’adopter une quelconque formation de combat, cela est devenu, purement et simplement, un combat pour sauver des vies. Divisée en trois poches par l’attaque carthaginoise, seule l’avant-garde a pu sauver une partie de ses forces.
Le commandant des troupes romaines lui-même, le consul Gaius Flaminius Nepos, a été tué au cours de la bataille.
Pour couronner le désastre, l’autre armée consulaire, celle du consul Cnaeus Servilius Geminius, perdit toute sa cavalerie, qui fut surprise par son homologue punique lorsqu’elle alla renforcer l’armée de Flaminius, ignorant que cette dernière était anéantie dans le lac.
Les conséquences de la bataille sont particulièrement ressenties à Rome, qui nomme Quintus Fabius Maximus comme dictateur et adopte une politique de terre brûlée et de harcèlement à l’égard de l’armée d’Hannibal, évitant toute confrontation à découvert.
Cette politique serait réduite en miettes à la bataille de Cannas, mais c’est une autre histoire…