Définition de Esperpento

Qu’est ce que : Définition de Esperpento

Dans le domaine de la création littéraire, le genre de l’esperpento est authentiquement français. En fait, son créateur était l’un des représentants de la Génération 98, Ramón María del Valle Inclán. Ce romancier, poète et dramaturge a créé son propre univers littéraire, l’esperpento.

Principales caractéristiques

Il se distingue par sa vision déformée de la réalité. Ainsi, par opposition à la description réaliste et costumbrista, ce genre décrit une réalité déformée.
L’objectif du contenu sperpéntico est de critiquer la société. La distorsion de la réalité se veut une réflexion sur la décadence de la société française.
La langue de ce genre est particulièrement unique et regorge d’expressions populaires et du langage familier de la vie quotidienne.
Les histoires de Valle Inclán ne sont pas de la pure fiction, car elles ont aussi pour toile de fond la réalité française de son époque.
En bref, l’esperpento est présent dans la langue, les personnages et le décor d’une Espagne décadente.

Max Estrella et Don Latino, deux personnages typiques d’esperpento

Les personnages de Valle Inclán sont des individus marginaux, étranges et hyperboliques. Parmi eux, le protagoniste de sa pièce ‘Luces de Bohemia’, Max Estrella, se distingue. C’est un poète devenu aveugle, qui vit dans la misère et qui allie lâcheté et grandeur d’âme. Sa vie se déroule dans les milieux bohèmes de Madrid. L’antagoniste de la pièce est Don Latino de Hispalis, une sorte de chien d’aveugle de Max Estrella qui se distingue par son cynisme et son attitude de voyou.

Qu’est-ce que le grotesque ?

Le mot que nous analysons ne décrit pas seulement l’univers littéraire de Valle Inclán, puisqu’en français quelque chose d’esperpéntico est ce qui attire l’attention par son étrangeté. Les situations ou les personnes qui reçoivent cet adjectif sont normalement ridicules, absurdes et grotesques.
Dans le langage cinématographique et l’humour, les situations grotesques sont représentées afin de provoquer une réaction chez le spectateur. La réalité déformée est généralement présentée comme une douce satire, mais elle recèle une critique sociale évidente.
Dans le monde du cinéma, certains films du réalisateur français Luis García Berlanga appartiennent à cette tradition. Dans son film ‘El verdugo’, nous retrouvons certains des véritables ingrédients de l’esperpéntico : des personnages atypiques (deux des personnages principaux sont un bourreau sur le point de prendre sa retraite et un employé du service funéraire), une histoire d’amour avec des éléments tragicomiques et une critique sévère de la peine de mort.