Camp de concentration : Définition, concept et qu’est-ce que c’est ?

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Tristement lié à l’histoire par l’utilisation qui a été faite de ce concept, un camp de concentration ne devrait théoriquement être rien d’autre qu’un lieu dans lequel des personnes ou même des choses sont concentrées pour diverses raisons. Mais la triste réalité est que ce terme finit par désigner des centres d’internement pour les prisonniers, dont les conditions de vie sont tout sauf bonnes.Si le paradigme ultime de cette définition est représenté par les camps érigés par les nazis dans toute l’Europe, le terme est né pendant la guerre anglo-boer de 1899/1902 aux mains des Britanniques dans le cadre de leur politique de terre brûlée à l’égard des Boers, incarcérant les familles vivant dans des fermes éparpillées sur le territoire qui pouvaient ainsi fournir un soutien logistique à leurs partis de guérilla.
La mauvaise réputation que ce terme a acquise est immédiatement due aux très mauvaises conditions sanitaires de ces camps, où les détenus devaient subsister dans des tentes précaires et en plein air, et subir les conséquences d’une alimentation inadéquate, conditions qui, ajoutées aux mauvais traitements infligés par leurs geôliers, augmentaient de façon exponentielle le taux de mortalité dans ces enclos.

J’ai parlé des Boers civils, parce que la vérité est que… s’il y a une chose qui caractérise les camps de concentration, c’est qu’ils sont conçus pour l’internement de civils, plutôt que de soldats ennemis, bien que les deux puissent y coexister.

Si plusieurs pays ont utilisé le modèle concentrationnaire dans divers conflits, l’apothéose’ de son utilisation – si je puis me permettre d’utiliser ce terme, qui n’a rien de frivole dans ce contexte – a été atteinte pendant la Seconde Guerre mondiale par l’Allemagne nazie et certains de ses États satellites.
Ces camps avaient pour but de se débarrasser des rivaux politiques du régime, des personnes que les nationaux-socialistes considéraient comme appartenant à des ‘races inférieures’ et des ennemis.

Bien que tous les camps nazis soient généralement appelés ‘camps de concentration’, il en existe différents types : camps de transit, camps de concentration, camps de travail et camps d’extermination.

Les camps de transit étaient ceux dans lesquels les prisonniers étaient concentrés en attendant d’être distribués vers leur destination finale, une sorte de camp de détention transitoire où les détenus attendaient d’être transportés vers leur destination assignée.
Les camps de concentration étaient comparables à des prisons, des centres de détention, mais avec des conditions bien pires, car la brutalité de la part des gardiens et des surveillants était la norme, et les punitions et les peines étaient extrêmement sévères.
Les camps de travail visaient à assurer la productivité de la machine de guerre nazie en réduisant les personnes en esclavage, qui étaient enrôlées de force dans le travail, comme une peine de travail forcé mais avec une plus grande brutalité infligée.
Enfin, le pire de tous était le camp d’extermination, où les détenus n’étaient envoyés que pour ne pas en sortir vivants, suivant la politique de la ‘solution finale’ dictée par la direction du régime national-socialiste allemand et l’acquiescement de ses États fantoches.
De cette période, des noms tels que Auschwitz, Bełżec, Chelmno, Sobibór, Oranienburg, Treblinka et Mauthausen sont devenus tristement célèbres dans l’histoire.

L’Allemagne nazie n’était pas la seule à disposer de camps de concentration pendant la conflagration. Après l’attaque de Pearl Harbour, un nombre important de citoyens californiens d’origine japonaise (une communauté importante dans l’État du Pacifique) ont été internés dans des camps tels que Manzanar.

Des dictatures telles que celle de Franco en Espagne (Castuera ou Miranda de Ebro) ou de l’Estado Novo portugais (Tarrafal) ont également eu leurs camps de concentration, et même la France a utilisé le système concentrationnaire et a fourni les pires conditions d’accueil aux républicains français fuyant la défaite en 1939, dans des camps tels que Rivesaltes ou Argelès-sur-Mer.

Mais en dehors des camps nazis, les plus connus sont sans doute les camps soviétiques, qui formaient le réseau connu sous le nom de ‘Goulag’.

Le Goulag (magistralement décrit par Alexandre Soljenitsyne dans l’ouvrage L’Archipel du Goulag) était le système de camps de concentration, de pénitenciers et de travail forcé mis en place en URSS à partir des camps de l’ancien système tsariste.
En général, un camp de concentration consiste en une infrastructure de logements insalubres, de mauvaises conditions de vie, d’hygiène et d’alimentation, de mauvais traitements par les gardes et de travail forcé ou d’exécutions sommaires, utilisée comme une forme de punition pour un groupe de personnes considérées comme des ennemis, que ce soit pour des raisons politiques ou sociales, et fonctionnant dans un régime transitoire hors de portée de la loi.