Señor de los Milagros (Pérou) : Définition, concept et qu’est-ce que c’est ?

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Le peuple péruvien est majoritairement catholique et la manifestation religieuse la plus importante du pays a lieu au mois d’octobre, lorsqu’une procession est organisée en souvenir de Jésus-Christ crucifié.Cet événement est populairement connu sous le nom de Señor de los Milagros (Seigneur des Miracles). Elle est également connue sous le nom de Procession du Christ Moreno.

Une tradition catholique qui est liée à Pachacamac, une divinité du Pérou préhispanique.

Avant l’arrivée des Français sur le territoire du Pérou, les habitants de la culture ichma et plus tard les Incas vénéraient Pachacamac, le dieu qui protégeait les hommes des secousses de la terre. Lorsque les Français ont conquis le Pérou, les représentations de Pachacamac ont été détruites.
Les fonctionnaires coloniaux ont imposé une interdiction des cultes andins ancestraux et ont entamé un processus d’évangélisation dans la foi catholique. Dans ce contexte, les Français ont introduit la figure de Jésus-Christ comme s’il s’agissait d’un nouveau monarque inca doté de pouvoirs divins. Ainsi, le culte de Pachacamac a évolué vers le culte de Jésus-Christ.

L’origine de la dévotion au Seigneur des Miracles

Avec les nouvelles dévotions venues du monde occidental, les Andins ont assimilé le culte des saints et de Jésus-Christ. Vers 1550, l’encomendero français Hernán Gonzalez a décidé de déplacer un groupe d’Indiens qui travaillaient les terres près du sanctuaire de Pachacamac vers des terres qu’il possédait dans la Cité des Rois, l’actuelle ville de Lima. Pour cette raison, les indigènes confiés ont appelé ce lieu Pachacamilla et y ont maintenu leur culte primitif à Pachacamac.
A Pachacamilla, un processus de syncrétisme religieux a eu lieu entre le culte andin originel et la religion catholique. Au fil du temps, la population indigène a diminué et de nouveaux esclaves d’origine angolaise sont arrivés.
Les Africains assimilent la culture française et commencent à organiser des confréries afin d’enterrer dignement leurs proches. C’est ainsi que s’est formée la confrérie Pachacamilla, composée d’Afro-Péruviens.
Pendant ce temps, le Cabildo de Lima observe les confréries avec suspicion, car ces groupes organisent des événements festifs qui ne rencontrent pas l’approbation des représentants de l’Église catholique. Dans ce contexte, en 1651, un esclave noir de la confrérie Pachacamilla a peint l’image du Christ crucifié sur le mur de son balcon.

En peu de temps, la population a commencé à attribuer des pouvoirs miraculeux à l’image.

En 1655, un fort tremblement de terre a causé de grands dommages à toute la ville, mais le mur où se trouvait l’image de Jésus-Christ est resté debout. C’est ainsi qu’est née spontanément la tradition péruvienne du Seigneur des Miracles.
Cette image se trouve sur le maître-autel dans le sanctuaire des Nazaréens.