Qu’est ce que : Définition du Pacte de Varsovie
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- 1 Qu’est ce que : Définition du Pacte de Varsovie
- 1.1 Le Pacte de Varsovie est une organisation de défense mutuelle, à la fois similaire et antagoniste de l’OTAN, formée en 1955 par divers pays du ‘bloc de l’Est’.
- 1.2 La gestation du Pacte de Varsovie doit également être comprise dans le contexte des tensions au sein même du bloc communiste, qui conduiront la Chine à rompre avec l’URSS.
- 1.3 C’est ce qui a conduit aux deux interventions dans les pays du Pacte de Varsovie eux-mêmes : la Hongrie et la Tchécoslovaquie.
- 1.4 L’intervention en Hongrie a été menée sous les auspices du Pacte de Varsovie et a valu à l’orthodoxie soviétique des critiques de la part des partis communistes d’Europe occidentale.
- 1.5 La guerre froide était la seule chose qui expliquait l’union des pays du Pacte de Varsovie, jusqu’à la chute du rideau de fer.
- 1.6 Paradoxalement, bon nombre des anciens pays du Pacte de Varsovie, ainsi que les nouveaux pays issus de l’éclatement de l’URSS, se sont retrouvés dans l’OTAN.
C’était la réponse à l’OTAN occidentale de l’Union soviétique et de ses alliés et satellites européens, qui ont maintenu une impulsion de l’après-guerre à 1989.
Le Pacte de Varsovie est une organisation de défense mutuelle, à la fois similaire et antagoniste de l’OTAN, formée en 1955 par divers pays du ‘bloc de l’Est’.
Les signataires sont l’URSS, la Pologne, la RDA, la Hongrie, la Tchécoslovaquie, la Bulgarie, la Roumanie et l’Albanie (en 1968, cette dernière se retirera, constituant avec la Yougoslavie les nations non-alignées à dominante communiste en Europe).
La gestation du Pacte de Varsovie doit également être comprise dans le contexte des tensions au sein même du bloc communiste, qui conduiront la Chine à rompre avec l’URSS.
Le pacte (signé, comme son nom l’indique, dans la capitale polonaise) avait pour but l’assistance mutuelle en cas de conflit, mais il permettait également à l’URSS de maintenir un contrôle plus étroit sur ses satellites, dans lesquels les gouvernements communistes devaient encore se consolider car ils subissaient la pression des partis de gauche modérés et de la bourgeoisie. Bien que l’instauration d’une démocratie parlementaire n’ait pas été réalisée dans ces satellites, en raison de l’arrangement’ conclu par Staline avec les alliés occidentaux, il existe un certain niveau de tension sociale qui signifie que les gouvernements communistes respectifs ne contrôlent pas totalement la situation.
C’est ce qui a conduit aux deux interventions dans les pays du Pacte de Varsovie eux-mêmes : la Hongrie et la Tchécoslovaquie.
En 1956, c’était le tour de la Hongrie ; une série de manifestations étudiantes a débouché sur une révolte ouverte contre le gouvernement du parti communiste hongrois, à laquelle se sont joints les troupes et les citoyens hongrois.
Un nouveau gouvernement, dirigé par Imre Nagy, déclare son intention de libéraliser la politique hongroise (en pratique, de conduire le pays vers une démocratie participative), et de quitter le Pacte de Varsovie. Au début du mois de décembre 1956, les troupes soviétiques entrent dans Budapest et commencent à réprimer le soulèvement.
Nagy a été emprisonné et est mort deux ans plus tard, exécuté par les Soviétiques après un procès spectacle secret.
L’intervention en Hongrie a été menée sous les auspices du Pacte de Varsovie et a valu à l’orthodoxie soviétique des critiques de la part des partis communistes d’Europe occidentale.
Comme en Hongrie, les troupes soviétiques, sous l’égide du Pacte de Varsovie, ont envahi la Tchécoslovaquie en août 1968 pour mettre fin à un mouvement politique connu sous le nom de ‘Printemps de Prague’, qui menaçait de renverser le statu quo dominant du Parti communiste en faveur d’un socialisme plus ouvert et démocratique, le ‘socialisme à visage humain’.
À cette occasion, des troupes de la RDA, de la Bulgarie, de la Pologne et de la Hongrie ont également participé à l’opération aux côtés des Soviétiques. La Roumanie a refusé en raison de ses désaccords antérieurs avec Moscou.
La guerre froide était la seule chose qui expliquait l’union des pays du Pacte de Varsovie, jusqu’à la chute du rideau de fer.
La Perestroïka menée en URSS par Mikhaïl Gorbatchev a ouvert l’hermétisme de la politique communiste non seulement du pays soviétique, mais de tout le bloc de l’Est, ce qui a conduit à l’émergence de nouveaux gouvernements en Hongrie, en Pologne, en Tchécoslovaquie, etc.
Ceux-ci remettent rapidement en question leur adhésion au Pacte comme moyen de se débarrasser du joug soviétique.
En janvier 1991, la Pologne, la Hongrie et la Tchécoslovaquie annoncent leur retrait du pacte. C’était le début de la fin de l’organisation, qui, à toutes fins utiles, a cessé d’exister quelques mois plus tard.
Paradoxalement, bon nombre des anciens pays du Pacte de Varsovie, ainsi que les nouveaux pays issus de l’éclatement de l’URSS, se sont retrouvés dans l’OTAN.
C’est le cas, entre autres, de la Hongrie, de la Pologne, de la République tchèque, de la Bulgarie, de la Slovaquie, de la Lituanie, de la Lettonie, de l’Estonie et de l’Albanie.