Définition de Théodicée

Qu’est ce que : Définition de Théodicée

Il existe plusieurs options concernant l’idée de Dieu : les athées considèrent que Dieu n’existe pas, les agnostiques ne rejettent pas l’idée de Dieu mais la comprennent comme une idée dépassant l’entendement humain, les croyants défendent son existence sur la base de la foi, et certains philosophes affirment qu’il est possible d’expliquer Dieu d’un point de vue rationnel. Cette dernière conception est précisément le principe fondamental de la théodicée, un domaine de la philosophie qui, dans son sens littéral, s’intéresse à la justification de Dieu.

Origine de la théodicée en tant que branche de la philosophie

A partir du 17ème siècle, la philosophie occidentale a donné l’impulsion à un nouveau courant connu sous le nom de Rationalisme. Les philosophes qui en font partie ont compris que la raison humaine était suffisante pour expliquer l’ensemble de la réalité. C’est dans ce contexte que le terme théodicée est apparu pour la première fois.
C’est Leibniz en particulier qui s’en est servi pour aborder certaines questions qui relevaient auparavant de la théologie. Parmi les questions qu’il a traitées, trois ressortent : la bonté de Dieu, la liberté de l’être humain et l’origine du mal. Il convient de noter que le terme théodicée est parfois équivalent à un autre terme, la théologie naturelle.

Dieu et le problème du mal chez Leibniz

L’existence du mal est un fait évident. Cependant, pour une personne qui croit en Dieu, cette réalité peut être problématique, car l’existence de Dieu semble incompatible avec l’existence du mal. En d’autres termes, le mal engendre la souffrance, et si Dieu est infiniment bon, il ne devrait pas permettre la souffrance humaine causée par l’existence du mal. Face à cette question, Leibniz avance l’argument suivant : la voie du mal dépend exclusivement de la liberté humaine. En ce sens, Leibniz dit que Dieu a créé l’homme libre et qu’il lui appartient de choisir entre la voie du bien et celle du mal.
Selon la thèse de Leibniz, c’est lorsque les hommes abusent de leur liberté que le mal apparaît. Par conséquent, Dieu n’est pas responsable de l’existence du mal dans le monde.

La conception de Dieu chez Aristote et Spinoza

L’idée de Dieu préoccupe les philosophes depuis les origines de la philosophie. Pour Aristote, Dieu est un être nécessaire et est la cause première qui explique tout ce qui existe. En d’autres termes, d’un point de vue purement rationnel, il doit y avoir une cause première qui fournit une explication à la totalité de l’univers, et Aristote a appelé cette cause première le Moteur immobile, un concept équivalent à celui de Dieu. Pour Spinoza, l’idée de Dieu ne se trouve pas dans un quelconque livre sacré mais dans l’ordre de la nature.
Les approches de Dieu de Leibniz, Aristote et Spinoza sont trois exemples de théologie naturelle ou de théodicée, une branche de la métaphysique.