Définition de la Conscience

Qu’est ce que : Définition de la Conscience

La conscience est la capacité d’un sujet à se connaître lui-même et à connaître son environnement. Le terme vient du latin cum scientĭan, qui signifie avec la connaissance. Cette capacité de connaissance dont fait preuve l’homme est également présente dans le monde animal, mais, bien sûr, avec moins de possibilités. Ainsi, les mammifères ont une sorte de perception différenciée de leur propre ‘moi’, à une échelle primitive, surtout chez les formes de vie ayant une plus grande capacité d’apprentissage et d’intelligence, comme les cétacés ou les carnivores. Le cas particulier de l’homme est différent, puisque cette définition de la conscience lui permet de se reconnaître comme un être autonome, d’une part, mais en interaction permanente avec les autres êtres humains, d’autre part. A un niveau encore plus profond, chaque champ théorique de la psychologie a utilisé sa propre définition de la conscience, tout en respectant une idée commune de la connaissance. Dans le cas de la psychanalyse, la notion de conscience est liée à celle d’inconscient. Ainsi, la conscience serait l’instance de connaissance permise par la moralité du sujet. Si un souvenir entre en conflit avec cette moralité, il est exclu de la conscience et fait partie du système inconscient, qui est le réservoir du refoulé. Dans ce modèle, postulé et affiné par Sigmund Freud, la conscience n’est pas innée chez les êtres humains, mais plutôt, à la naissance, les gens n’ont qu’une composante intense de pulsions visant une satisfaction immédiate. La socialisation progressive, initiée par le contact avec la mère au début et par l’interaction avec d’autres personnes aux stades ultérieurs, permet d’incorporer des lignes directrices éthiques, morales, comportementales et culturelles qui forgent la personnalité et génèrent la propre conscience. Cependant, comme nous l’avons déjà mentionné, toutes ces impulsions primitives qui ne s’expriment pas à travers le système de contrôle exercé par les expériences acquises ne sont pas éliminées, mais sont conservées cachées dans l’inconscient, pour se faire sentir, par exemple, dans les rêves. Quoi qu’il en soit, ce lien établi par Freud entre la conscience et l’inconscient avait (et a) de nombreux détracteurs. Par exemple, aux États-Unis, ces théories n’ont pas prospéré, tandis que l’analyse de la conscience a suivi une autre voie. Ainsi, il a été établi que le sommeil n’était pas une privation de conscience, comme l’a établi la psychanalyse, mais un autre état de conscience. La découverte de mouvements oculaires rapides pendant certains stades du sommeil et leur étude ont montré que les ondes reflétées dans l’électroencéphalogramme à ces moments-là étaient similaires à celles de l’éveil. Ainsi, l’élimination de cette phase du sommeil (connue sous l’acronyme REM, équivalent de rapid eyes movements) provoque des troubles du comportement aux répercussions diverses.
Un autre traitement du problème de la conscience dans ce siècle est offert par Jean Paul Sastre. Bien que ses idées soient rarement prises en compte aujourd’hui, il est vrai que sa conception de la conscience excluait également une relation avec l’inconscient. Dans son œuvre L’être et le néant, Sastre s’attache à écarter la psychanalyse et à développer sa propre interprétation du sujet. D’autre part, dans le cadre des approches cognitivo-comportementales, on suppose que la conscience, ou du moins de nombreuses fonctions conscientes, peuvent être ‘reprogrammées’ en cas de perturbations, de sorte que la conscience telle que nous la connaissons est en fait une entité en constante évolution.
Des études dans ce domaine sont actuellement menées du point de vue de la psychologie, de la médecine, de la physiologie et des neurosciences en général. De nombreux mystères du passé devraient être élucidés dans un avenir proche. Sur la base des connaissances actuelles, il est nécessaire de dévoiler la raison pour laquelle le comportement animal offre de nombreux paramètres de ‘conscience’ (ou son équivalent) dès la naissance, alors que chez l’homme la conscience semble se forger progressivement tout au long de la vie, avec une composante innée minimale et une énorme proportion de contenus obtenus dans le contexte de la famille et de la société.