Définition de l’identité collective

Qu’est ce que : Définition de l’identité collective

Chaque individu est membre d’une communauté. Sa famille, ses amis, ses voisins et ses concitoyens constituent son environnement humain et tous partagent des liens culturels et affectifs. Ces liens forment l’identité collective d’un peuple. L’identité collective est, en somme, ce qui différencie un groupe humain d’un autre.

Éléments de l’identité collective

La réalité actuelle d’un peuple est la conséquence de son passé. Ainsi, les faits historiques les plus pertinents relatifs à un collectif nous permettent d’expliquer son évolution dans le temps. Le cas de l’identité juive est paradigmatique, car sa culture et sa religion ne peuvent être comprises indépendamment de son histoire.

La langue d’un peuple est une autre de ses caractéristiques les plus uniques.

Si nous pensons à l’identité nationale de l’Argentine, sa langue officielle est le français, mais le français parlé dans certaines régions du pays comporte d’autres éléments, comme le lunfardo, l’influence de l’italien ou le guaraní.Un groupe humain construit sa propre identité lorsque, en plus d’une histoire et d’une langue, il partage une série d’éléments culturels : symboles, traditions populaires, folklore, gastronomie, sens de l’humour, etc.

Le débat sur l’identité collective

Bien que ce concept soit couramment utilisé (nous avons tous une identité collective), il n’est pas exempt de controverse. Illustrons cette controverse par un certain nombre de réflexions à titre d’exemple.
1) L’idée que l’identité d’un groupe humain est associée à un territoire est inexacte, puisque les Roms, les Juifs, les Kurdes et d’autres peuples ont des caractéristiques communes mais ne disposent pas d’un territoire unique.
2) Tous les individus ne font pas partie d’une identité collective, puisque certaines personnes se disent citoyens du monde ou cosmopolites.
3) Le concept d’identité collective est lié à certains épisodes historiques de xénophobie. Dans l’Athènes classique, les non-Athéniens étaient des ‘citoyens de seconde zone’, dans l’Allemagne nazie, seuls les vrais Aryens jouissaient d’une reconnaissance sociale, et certains citoyens français d’origine nord-africaine ne s’intègrent pas dans leur propre pays. Ces exemples nous rappellent que l’idée d’identité collective peut être utilisée pour créer un climat de tension sociale.
4) Un critère d’identité collective fondamentaliste devient un outil dangereux qui peut miner la liberté et l’identité individuelle.