Qu’est ce que : Définition de l’AMIA
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À la fin du XIXe siècle, la communauté juive internationale a commencé à promouvoir un nouveau mouvement politique visant à ramener définitivement le peuple d’Israël sur sa patrie d’origine. Ce mouvement est connu sous le nom de sionisme. Dans ce contexte, une association a été fondée en Argentine, l’AMIA, qui signifie Asociación Mutual Israelita Argentina.
Les initiateurs de l’AMIA étaient des Juifs d’origine ashkénaze, une branche du judaïsme avec ses propres traditions et sa propre langue, le yiddish.
L’une des premières mesures à être prises a été la création d’un cimetière pour l’inhumation des Juifs décédés selon les préceptes religieux de la tradition de la Torah. En fait, le premier nom de l’entité était ‘Chevra Kedusha’, qui signifie en hébreu enterrement ou enterrement honorable.
Parallèlement, les membres de cette association ont promu toutes sortes d’activités culturelles et éducatives dans le but de consolider ses valeurs dans la société argentine. Les membres de l’AMIA ont également promu des programmes sociaux pour aider la communauté juive la plus défavorisée, notamment les immigrants d’Europe de l’Est.
L’épisode le plus tragique de son histoire
Au cours de l’été 1994, le centenaire de sa fondation a été commémoré et le 18 juillet, le siège de l’AMIA a subi un attentat terroriste qui a fait 85 morts et des centaines de blessés. Pendant des années, l’enquête judiciaire sur ce qui s’est passé a été paralysée, mais en 2001, l’affaire a été rouverte et la justice argentine a finalement tenu le groupe terroriste libanais Hezbollah pour responsable de l’attentat, le gouvernement iranien étant considéré comme le promoteur de l’action terroriste. Cependant, depuis lors, il n’y a pas eu de condamnation définitive et l’attaque contre le siège de l’AMIA s’est enlisée dans toutes sortes de controverses, de débats et de mystères (la mort en 2015 du procureur qui devait présenter de nouvelles preuves, les problèmes d’extradition de certains des accusés, l’accusation d’impartialité du premier juge qui a traité l’affaire et un long etcetera de situations anormales).
L’attentat de 1994 est un épisode clair d’antisémitisme.
L’attentat de l’AMIA doit être compris dans le contexte de la tradition antisémite en Argentine. En 2014, la DAIA (délégation des associations israélites argentines) a présenté un rapport sur l’antisémitisme en Argentine. Il décrit les racines historiques de la haine contre les Juifs, ainsi que les nouvelles formes d’expression contre la communauté juive.